Intervenant hier dans l’émission de la Radio Chaîne I «Arwika siyassiya» Louisa Hanoune, présidente du Parti des travailleurs, a déclaré que l’actuelle Assemblée est la pire de l’histoire du Parlement.
L’invitée de la radio est revenue hier sur la situation politique actuelle du pays. Elle mettra en ligne de mire l’actuelle assemblée et son président Abdelaziz Ziari. Reprenant les propos de Ziari, qui a estimé que l’actuelle session est la meilleure de l’histoire du Parlement, la présidente du PT dira que c’est plutôt le contraire, car cette session est la pire.
Elle a aussi déclaré sur les ondes de la radio que son parti avait déjà préparé en 2006 un projet de constitution basé sur la séparation des pouvoirs, à laquelle sera ajoutée une proposition constitutionnelle pour l’obligation de l’enseignement de tamazight dans toutes les wilayas du pays et la création d’un secrétariat d’Etat chargé de cette question. Fustigeant l’actuelle assemblée, Louisa Hanoune a déclaré que cette dernière «est basée sur la fraude et que des hommes d‘affaires interviennent dans les affaires politiques et bénéficieront de ce fait de projets importants». L’invitée de la radio pointera du doigt «des partis politiques» qui caressent le pouvoir dans le sens du poil et visent l’instauration d’un système présidentiel, «ceci alors que le président ne voit pas un choix entre le système présidentiel et celui parlementaire et a laissé le dernier mot aux concertations». Elle s’interrogera également sur la raison pour laquelle le bureau du Parlement a refusé l’inscription du projet de loi sur les élections. Elle a par ailleurs exigé que lors des prochaines élections l’encadrement devra être assuré par des représentants de partis et non par l’administration. Pour Louisa Hanoune il s’agira aussi de donner les délais nécessaires aux recours, que les urnes soient transparentes et d’éloigner l’administration, les walis et le ministère de l’Intérieur de l’organisation de l’opération.
Elle déclarera que le code de wilaya, qui, selon elle, constitue un vrai danger, favorisera la création de «petits Etats». La présidente du PT a profité de l’occasion pour condamner la réaction du ministre de la Santé devant les mouvements de protestation qui secouent le secteur et a déclaré que «les ministres ne doivent pas recourir à la justice au moindre prétexte. » Elle a estimé que toutes les revendications sociales qui font soulever actuellement un grand nombre d’organisations et de syndicats sont légitimes.
F.-Z. B.