Louisa Hanoune exige une enquête sur la cession de l’ENGI et de l’ENAD

Louisa Hanoune exige une enquête sur la cession de l’ENGI et de l’ENAD

Le Parti des travailleurs n’a pas connu de répit.

Ses activités se sont accélérées y compris pendant l’été.

Après l’université d’été et la réunion des élus de la wilaya d’Alger, le parti a convoqué hier les responsables des sections de la capitale.

A l’ordre du jour, la préparation de l’assemblée générale des militants d’Alger, le renouvellement des bureaux des sections, mais aussi la situation politique nationale et internationale.

C’est la secrétaire générale qui fera le rapport d’ouverture de cette rencontre. Elle n’omettra aucun sujet.

De la loi de finances complémentaire, aux bâtons dans la roue de l’extrême droite américaine pour faire capoter le projet de santé de Obama, en passant par l’AG de l’ONU, la rencontre Amérique du Sud- Afrique, la situation économique nationale et internationale, les privatisations et la cession des entreprises, l’intervenante ne laissera rien au hasard.

Sur le plan national, Mme Hanoune est revenue sur la loi de finances complémentaire, qui, même si elle comprend certaines contradictions, n’en est pas moins salutaire pour le pays, selon elle.

Dans son intervention, la présidente du groupe parlementaire du PT n’ira pas avec le dos de la cuillère avec Abdelhamid Temmar, ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, sans le citer.

Elle descendra en flammes les positions du ministre, y compris ses interventions lors des soirées débats organisées par le FLN durant le mois de Ramadhan.

Elle dira que, malgré toutes les mesures prises par le gouvernement pour préserver l’économie nationale et la nouvelle orientation économique engagée, Temmar n’en démordra pas sur la question des privatisations.

Elle dira que son parti ne se taira pas jusqu’à ce que le bilan des privatisations soit rendu public, qu’une enquête soit diligentée pour connaître les tenants et aboutissants de la cession de l’ENGI et de l’ENAD.

Elle dénoncera l’émergence d’une nouvelle couche dans la société qu’elle qualifiera de parasitaire en allusion aux importateurs et autres personnes qui se sont enrichis de manière douteuse, à travers la corruption.

«Ce n’est même pas de la bourgeoisie, celle-ci étant traditionnelle et dotée d’une culture».

Elle louera en revanche les mérites de tous ceux qui ont créé de la richesse par leur labeur.

«Nous sommes pour la sauvegarde de toutes les entreprises, y compris privées, qui produisent et créent de l’emploi».

Mme Hanoune exigera également le bilan de l’ANSEJ. Elle dénoncera par ailleurs la direction de la SNTF qui prévoit d’ouvrir le service de la maintenance au privé étranger.

«C’est extrêmement dangereux, dira-t-elle. Il s’agit de la vie de personnes. Ils viennent pour gagner de l’argent, pas pour faire de la maintenance ou former nos cadres. Nous avons vu comment les accidents d’avion surviennent régulièrement depuis la cession des compagnies au privé».

Elle reviendra sur la poursuite des pressions exercées sur l’Algérie à travers, cette fois-ci, la question du nucléaire.

Faouzia Ababsa