Louisa Hanoune, qui animait mardi un point de presse, était très attendue sur les derniers événements de Ghardaia. Avec sa faconde coutumière, elle n’est pas allée par trente-six chemins pour dire que « ces événement mettent en péril l’unité du pays ».
Elle accuse en premier le chef de l’Etat pour son incapacité à trouver une solution à la situation de violence récurrente que vit la vallée du Mzab depuis presque deux années. Louisa Hanoun dit avoir diligenté sur place deux députés du parti qui sont revenus avec un rapport « qui permet de comprendre ce qui se passe à Ghardaïa ».
Louisa Hanoune, récuse la thèse de l’affrontement communautaire et voit dans ce qui se passe à Ghardaïa « la main invisible d’un troisième acteur non identifié ». Affirmative, Louisa Hanoune croit dur comme fer que l’on veut faire reproduire en Algérie le printemps arabe. « l’Algérie n’est pas immunisée contre les dangers venant de l’étranger, même si tout le monde a pris conscience de la gravité de la situation », dit-elle en se référant aux événements de Kabylie en 2001.
Attendue aussi par rapport aux critiques formulées contre elle par Ahmed Ouyahia, l’ayant accusé de faire du « populisme », la patronne du PT met en garde contre les agissements de l’oligarchie au sein du pouvoir. « Jamais dans aucun pays une telle déclaration a été faite. C’est une dérive sans précédent. On ne peut pas se taire sur le détournement de l’argent public par l’oligarchie par le biais des marchés publics », s’est-elle emportée en accusant le chef du RND de se tromper de constat.
