Louisa Hanoune et la campagne Égyptienne contre l’Algerie

Louisa Hanoune et la campagne Égyptienne contre l’Algerie
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Viva la diplomatie algérienne !

Chakib Khelil est appelé à nous fournir d’amples explications concernant la création d’une société pétrolière avec le pays de Moubarak. Le Medef n’a pas le choix par rapport aux dispositifs contenus dans la loi de finances complémentaire… « C’est à prendre où à laisser». Sénatoriale…ça sens le business…

La secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune se félicite de la position algérienne concernant la campagne médiatique injurieuse de l’Égypte contre notre pays, au lendemain de la qualification des Verts à la Coupe du monde en Afrique du Sud.

« Nous apprécions vivement la position algérienne. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia leur a répondu de la manière la plus claire et fine», jugera-t-elle, et de marteler : « La diplomatie algérienne a fait ce qu’il faillait…elle n’a pas failli à sa mission».

Le résultat de la clairvoyance de cette position de réserve est : « Les égyptiens auteurs de cette médiocre et ignoble campagne sont aujourd’hui la risée du monde entier. Ils sont actuellement en train de s’entre-tuer », ajoute encore la même voix.

Pour ce qui est des excuses et des compensations financières, s’il vous plait, exigées par l’Égypte pour renvoyer son ambassadeur en Algérie, Louisa Hanoune dira, d’un ton ironique, que l’Algérie n’a pas suffisamment d’argent.

Or, celui-ci (argent) a été investi pour booster l’économie nationale et la remettre sur les bons rails. Nonobstant cela, l’oratrice invite les égyptiens à demander « au FMI mais aussi à leur alliés américains afin qu’ils leur effacent de nouveau leurs dettes.» La secrétaire générale du PT s’est longuement attardée, par ailleurs, sur la situation économique du pays, notamment la LFC 2010.

Elle estime que le maillon faible de cette loi est sans contexte le volet social, où beaucoup de choses restent à faire pour pouvoir mettre en place une véritable politique sociale digne de son nom.

Une politique, dira-t-elle, qui prendra en charge le pouvoir d’achat des travailleurs par le plafonnement des produits de première nécessité. À cela, il y a lieu d’ajouter, la création de véritables postes d’emploi et par ricochet mettre fin à la précarité qui règne actuellement en maîtresse des lieux.

La revalorisation du Snmg, qualifié comme un acquit par la Centrale syndicale, n’aura pas l’effet escompté auprès des travailleurs si, arguera-t-elle, les articles 87 et 87 bis ne seront pas révisés.

Raison pour laquelle, le Parti des Travailleurs a présenté à l’Assemblée populaire nationale (APN) pas moins de 55 amendements, entre autres l’impérieuse nécessité de la suppression pure et simple des articles 87 et 87 bis, mais aussi 01-04 relatifs à la privatisation qui vient en contradiction avec la nouvelle orientation économique du pays et la loi de finances complémentaire.

Mais ces amendements (87-87 bis et 01/04) ont été rejetés, sans aucune justification valable. Pour elle, les choses sont claires: « il s’agit tout simplement de la censure sinon aucun argument pourrait expliquer ce refus », martèlera-t-elle.

Pour ce qui est de la dernière visite à Alger de la délégation des chefs d’entreprise du Medef, l’oratrice indiquera que l’Algérie ne fera jamais marche arrière par rapport à la loi 51/49 contenue dans la loi de finances 2009 sur l’investissement étranger.

« C’est à prendre où à laisser. Cette mesure ne bougera point. Nous avons là les assurances du Premier ministre. L’important est que le gouvernement maintient le cap, ce qui nous fait dire que gouvernement a reculé afin de bien sauter », dira-t-elle.

SÉNATORIALES…LE PT COURTISÉ

Les sénatoriales approchent à grandes enjambées. L’enjeu est de taille. La fièvre monte d’un cran au sein des formations politiques qui y prendront part. Et là, deux partis, et non des moindres, se livrent une bataille sans merci afin de charmer le PT de Louisa Hanoune.

Ainsi après deux rencontre, avec les responsables du Rassemblement national démocratique (RND) qui n’a pas abouti à un quelconque accord, une rencontre est prévue avec le Front de libération nationale (FLN).

Pour Louisa Hanoune les règles de jeu sont claires comme l’eau de roche : « non à l’affairisme et niet à la corruption », annoncet- elle à qui veut la courtiser, non sans renchérir que son parti n’est pas demandeur et ne cautionne aucune pratique fraudeuse ». En prônant de tels propos, la conférencière sait de quoi il s’agit : « ça sens le business ».

Amokrane Hamiche