Louisa Hanoune a tempéré quelques peu ses élans belliqueux qui ont caractérisé ses dernières sorties médiatiques. Lors d’un point de presse animé vendredi en marge d’une session du bureau national du parti, elle trouvé beaucoup de vertu à la nouvelle constitution. C’est la raison pour laquelle elle mérite d’être soutenue. Et c’est la raison pour laquelle, renchérit-elle, son parti était présent à la séance de vote le 7 fevrier dernier, lors de la convocation du parlement en congrès.
Louisa Hanoune a défendu bec et ongles, le fameux article 51, tant controversé. Pour elle, cet article ne vise surtout pas « à exclure la communauté algérienne à l’étranger » Qui alors ? « C’est pour barrer la route à des puissances étrangères qui cherchent à imposer des hommes de leur choix à la tête d’institutions sensibles » explique-t-elle.
Pour clarifier son propos, la patronne du PT explique que l’article 51 vise à empêcher la survenue en Algérie du scénario Ukrainien. Dans ce pays, « les puissances occidentales ont, chacune pour sa part, désigné un haut responsable dans des institutions névralgiques ukrainiennes, en échange d’un soutien au gouvernement en place ». Non seulement elle soutient l’article en question, mais elle salue aussi « les hauts responsables de l’Etat » qui en sont les inspirateurs.
Outre la révision de la constitution, Louisa Hanoune évoque la crise interne que vit son parti, qui connait une dissidence interne ponctuée parla scission de onze députés, emmenée par le député Salim Labatcha. Tout en dénonçant les « attaques sauvages et indignes », Louisa Hanoune a donné l’impression de vouloir calmer le jeu et surtout de regarder devant.
A ce propos, elle annonce la tenue prochaine d’une conférence nationale pour la défense de la démocratie et du pluralisme en Algérie. Pour elle ces deux acquis sont aujourd’hui menacés. Au plan économique, elle plaide d’ores et déjà pour une loi de finances complémentaire. Elle a estimé que la réduction de la facture de l’importation a démontré que les investissements étrangers en Algérie ne sont qu’une « illusion » et que « seule la politique économique nationale est à même de sortir notre pays de la crise ».
Dans ce cadre, Mme Hanoune a indiqué que les sociétés étrangères « ne s’intéressent qu’à l’écoulement de leurs produits et à la réalisation de bénéfices sans prendre de risques » Enfin, Louisa Hanoune a encore défendu Mme Zohra Dif, considérant que la campagne de diffamation dont elle est l’objet comme étant le fait de personnes à la solde de l’ancien 5ème bureau de la France coloniale.