Louisa Hanoune attaque à nouveau Ali Benflis

Louisa Hanoune attaque à nouveau Ali Benflis

Pour son avant-dernier meeting électoral, hier à la salle omnisports de Douéra, la patronne du PT n’a pas dérogé à la règle qu’elle s’est imposée depuis le début de la campagne électorale qu’elle clôturera à Ouargla, au sud du pays.

Certes, elle aura pris soin de préciser au tout début de sa prise de parole, devant un large auditoire dont de nombreuses femmes et enfants, qu’elle ne s’est attaquée à personne, qu’elle n’a blessé personne, mais Louisa Hanoune s’«oubliera» peu après en s’attaquant longuement à l’ancien chef de gouvernement et candidat Ali Benflis, tout en prenant le soin de ne pas le nommer.

«J’ai été la cible des partisans d’un candidat dans des wilayas bien précises», dira-t-elle, en allusion à ses meetings dans la région des Aurès. Ceci avant de soutenir qu’«il a participé au gouvernement et doit présenter lui aussi son bilan» et qu’«il est pour la flexibilité des relations de travail».

Et de porter l’estocade en affirmant que, avoir proposé en 2002 une allocation pour les chômeurs et «c’est le chef du gouvernement de l’époque qui l’a refusé».

«Nous sommes pour la consolidation de la règle 51%/49% au moment où lui est pour sa suppression», poursuivra-t-elle. Et, finit-elle par dire, en défiant tous les partis et les candidats au scrutin présidentiel de jeudi prochain en termes d’acquis que chacun aura engrangés, «moi, je ne menace pas de descendre dans la rue avant même que le scrutin n’ait lieu, je ne fais pas de chantage aux walis.

Moi, je ne ferai jamais de chantage à mon pays», assènera-t-elle. Certainement enchantée par l’ambiance bon enfant qui régnait dans cette salle, petite pour ce genre d’événements, l’unique candidate estimera que son parti est la première force politique organisée du pays, considérant l’échéance de ce jeudi comme un virage capital.

«L’Algérie a rendez-vous avec son destin», estimera-t-elle, puisqu’il s’agira de rompre d’avec l’ère du parti unique et de balancer le pays dans la IIe république.

Hanoune ressassera son audace à honorer, aussitôt élue premier magistrat du pays, nombre d’engagements dont la constitutionnalisation de tamazight comme langue officielle, l’abrogation du code de la famille,  l’instauration d’une allocation chômage, d’une autre prime d’aide à la location de logements, la création de 3 millions de postes d’emploi durables, la liberté syndicale dans le corps de la police.