Louisa Hanoune assure que le président Bouteflika « est en bonne santé »

Louisa Hanoune assure que le président Bouteflika « est en bonne santé »

Alors que le président Abdelaziz Bouteflika était absent à l’accueil du premier ministre turc, reçu au pied de l’avion par Abdelmalek Sellal, Louisa Hanoune a tenu des propos rassurants sur son état de santé. « J’ai eu des informations hier auprès d’une personne proche du président Bouteflika, elle m’a assuré qu’il se porte bien et que son état de santé est en constante amélioration », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.

Se faisant l’écho des déclarations, la semaine dernière du Premier ministre puis du président du Conseil de la nation, la patronne du PT ajoute avec certitude que « le président Bouteflika suit de prés ce qui se passe au pays et il est en constante communication avec les responsables du pays et des institutions ».



Selon elle, l’absence physique du président « n’entrave en rien le bon fonctionnement des institutions du pays”. Puis de s’emporter contre les partis politiques et personnalités qui revendiquent à cor et à cri la mise en application de l’article 88 de la Constitution relatif à l’empêchement pour raisons de santé. Rien ne justifie, du point de vue de Hanoune cette revendication dont elle accuse les auteurs de « manquer cruellement d’arguments ». Puis de rappeler que « dans notre société on a du respect pour le malade » avant de recommander aux partisans de l’article 88 de « ne pas prêter le flan, de ne pas fragiliser le pays dans un contexte difficile”.

Elle revient encore à la charge pour dire que « la vacance du pouvoir n’existe pas, les instituions fonctionnent », alors que le chef de l’Etat atteindra bientôt le seuil politique de 40 jours d’absence. Les journaux qui font leurs gros titres sur la maladie du président en ont eu pour leur frais. Ils sont accusés par la première dame du PT de « verser dans le sensationnel » au lieu de faire preuve de « responsabilité ».

Louisa Hanoune après en avoir fini avec la santé du président s’attaque à ceux qui revendiquent la mise sous tutelle de l’armée sous le contrôle du parlement, à l’occasion de la révision constitutionnelle. Elle rejette globalement et dans le détail cette proposition sans en donner les raisons mais considère en revanche que l’institution militaire est sous les ordres du président de la république, un civil qui est le chef suprême des armées.

Depuis quelques jours, des voix se sont élevées dans la presse pour proposer la mise sous tutelle du parlement de l’institution militaire. La dernière sortie médiatique en date à ce propos est celle de M.Bouchair, l’ex président du Conseil constitutionnel. Concernant la révision constitutionnelle, Louisa Hanoune aurait souhaité que le travail soit d’abord fait à un niveau politique « pour définir les grandes lignes de cette révision avant que les spécialistes n’interviennent pour la mise en forme juridique du texte ».

La première dame du parti des travailleurs s’est félicitée de certaines décision économiques du gouvernement, comme celle du rachat par l’Etat algérien du complexe sidérurgique d’El Hadjar. Tout comme elle tire son chapeau aux autorités algériennes pour leur résistance devant les pressions pour abolir la fameuse loi du 51/49 relative aux investissements étrangers en Algérie. Pour elle cette loi ne constitue pas un frein à l’investissement étranger si les porteurs de projets d’investissements sont sincères dans leur démarche « pour un partenariat mutuellement avantageux ».