Louisa Hanoune appelle à tirer les leçons de ce qui se passe actuellement en Égypte

Louisa Hanoune appelle à tirer les leçons de ce qui se passe actuellement en Égypte
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La situation politique qui prévaut actuellement en Égypte a fait réagir ce lundi Louisa Hanoune, jusque-là restée en observation. Pour elle, le bras de fer qui se joue actuellement dans ce pays, à l’avenir incertain, est l’occasion pour les pays musulmans de tirer des leçons.

«L’une des leçons à tirer de ce qui se passe en Égypte : le courant islamiste d’orientation de droite, qui veut s‘imposer par la force, est dénudé. Il y a nécessité donc de séparer entre la religion et l’Etat et la politique », a-t-elle fait valoir dans une allocution, à l’ouverture des travaux du bureau politique du parti.



« Quand on voit le nombre de fatwas émises, cela montre la dangerosité du mélange entre la religion et la politique » a encore insisté Louisa Hanoune qui a fait le parallèle avec la situation vécue par l’Algérie en 1991. Louisa Hanoune, pour qui tout processus révolutionnaire doit être le fait des forces de gauche pour l’ « encadrer », il ne s’agit pas de savoir si en Égypte « il y a ou non coup d’Etat », car cela reviendrait en définitive à cacher les véritables objectifs des islamistes qui chevauchent la religion pour accéder au pouvoir.

L’actualité nationale a été également au menu de l’intervention de la patronne du PT, mais sans pour autant évoquer, pour une fois, la maladie du président Bouteflika. En revanche, elle a indiqué qu’au sujet de la présidentielle de 2014, le 8ème congrès du parti qui se tiendra en novembre prochain, tranchera. Au plan économique, elle décerne un bon point au gouvernement Sellal dont elle dit accueillir « avec beaucoup de satisfaction » les efforts visant à la reconstruction de l’économie de l’Etat.

Des efforts qui , selon elle “se traduisant notamment par des mesures prises dans les secteurs stratégiques, dont l’industrie, l’agriculture et la pêche”. Elle fait notamment référence à la reprise du complexe d’El Hadjar par l’Etat. Une décision qu’elle qualifie de « souveraine et très importante » destinée à redynamiser l’économie nationale. Sur le même registre, Louisa Hanoune réaffirmait aussi le projet du gouvernement de rouvrir le complexe de textiles de Relizane.

Une réouverture qui se traduira, appuie t-elle par la création de quelque 10.000 postes d’emploi supplémentaires et transformer le visage de la région où les entreprises publiques avaient été détruites par le passé en raison du “redressement structurel”, imposé par le FMI”. Les mesures prises par le Gouvernement ne sont qu’un exemple de décisions importantes, notamment celles ayant trait à la règle 51/49 qui régit l’investissement étranger en Algérie. «La règle 51/49 est pour nous un minimum, il faut nationaliser à 100% », a-t-elle plaidé. Par ailleurs, elle a appelé au gel du processus d’adhésion à l’OMC et de l’accord d’association à l’UE. Dans ce cadre, elle a qualifié le récent séjour de Manuel Barroso de « source de préoccupation».