“La langue tamazigh qui est le socle de l’unité nationale, et qui est reconnue comme 2e langue officielle depuis 2003 au même titre que la langue arabe, doit être mieux prise en charge avec la création d’un Secrétariat d’Etat pour le développement de cette langue, et ce dans le cadre du parachèvement de l’unité nationale et la réforme du processus démocratique »,a, notamment, déclaré, hier, Mme Louisa Hanoune, SG du Parti des Travailleurs, lors de la présentation du rapport d’ouverture des travaux de son bureau d’Alger.
La responsable du Parti des Travailleurs, a plaidé pour l’enseignement de la langue tamazigh à l’échelle nationale ; « l’enseignement de tamazight qui est facultatif et qui touche à peine 50% des wilayas doit être obligatoire et généralisé sur l’ensemble des wilayas du pays ».
Tout en qualifiant les mouvements de protestation, qui s’amplifient de plus en plus à travers le pays, comme une «rupture avec les réformes d’ajustement structurel du passé» et une volonté populaire de se démarquer de l’économie « libérale et impérialiste », Louisa Hanoune dit que le pouvoir algérien devrait anticiper les événements en acceptant l’idée d’une assemblée constituante pour aller vers une révision de la Constitution afin d’épargner à notre pays une « explosion sociale ». Tout en appelant à la dissolution de l’actuelle Assemblée populaire nationale qui, estime-t-elle, n’est que «le produit de la crise et de la décomposition».
Sur un autre plan, Louisa Hanoune fustige les multinationales ; “elles sont venues prendre nos richesses sans donner un sou, sans compter la mauvaise qualité”.
Tout en rendant un hommage particulier aux gardes communaux qui ont eu gain de cause dans leur mouvement de protestation, Mme Louisa Hanoune a fait remarquer que « l’Algérie traverse actuellement 37 nouveaux mouvements de protestations qui regroupent différentes catégories sociales et dont les revendications sont d’ordre sociopolitique ».
Mme Hanoune n’a pas manqué d’insister sur le respect de l’échelle des valeurs dans la rémunération des travailleurs. Elle a appelé à la création d’emplois permanents, et ce, par la réouverture des entreprises publiques. « Les contractuels pour nous, sont des chômeurs. Il faut que l’État crée des emplois permanents, et ce, par la réouverture des entreprises publiques », a-t-elle notamment souligné.
S. Sofi
