La candidate du Parti des travailleurs à l’élection présidentielle du 17 avril prochain a animé un grand meeting dans la grande salle de la Maison de la culture de Tizi Ouzou ce jeudi.
Devant une assistance très nombreuse, la responsable du PT s’est longuement étalée sur les sujets d’actualité qui marquent actuellement le pays. Elle dira d’emblée que la présidentielle du 17 avril aura lieu dans un climat de guerre. Ce qui se déroule aux frontières de l’Algérie est chaotique. L’Algérie est entourée de pays où l’anarchie règne en maître comme en Libye, au Mali et en Tunisie.
A l’intérieur du pays la situation n’est guère plus reluisante, juge-t-elle. Louisa Hanoune a longuement abordé la question des personnalités qui appellent à l’ingérence étrangère et à une période de transition. D’ailleurs, l’oratrice s’interrogera sur le sens qu’ils donnent à cette option, qu’elle qualifiera de brèche ouverte vers l’inconnu et l’anarchie.
Louisa Hanoune rappellera à cet effet que toutes les périodes de transition depuis l’indépendance, n’ont jamais été positives pour l’avenir. Elles ont plutôt toutes ouvert une brèche vers l’anarchie. Elle n’hésitera pas non plus à qualifier les personnes ayant écrit à l’ONU, à John Kerry de néo-harkis qui se cachent derrière les étrangers, comme ceux qui se cachaient derrière la France, lors de la guerre de Libération.
«Si Amirouche, Si El Haouès et d’autres étaient encore parmi nous, ils sauraient quoi faire avec ces néo-harkis» conclut-elle enfin.
Le volet économique n’a pas été omis par l’oratrice. Bien au contraire, il a été longuement abordé. L’économie nationale est en proie à la mafia. Pour l’invité de Tizi Ouzou, les accords avec l’Union européenne, l’Organisation mondiale du commerce n’apporteront que des malheurs aux Algériens. Si les électeurs votent pour elle, affirmait-elle, Louisa Hanoune arrêtera toute cette machine qui se met en branle pour vendre les richesses nationales. L’Algérie perdra sa souveraineté, si elle venait à ratifier tous ces accords qui n’amèneront que de la précarité sur tous les plans. Louisa Hanoune rappellera que le candidat Ali Benflis était chef de gouvernement lorsque les nationalisations des mines d’El Hadjar et les banques ont été annulées.
Elle dira d’ailleurs se rappelant toujours la période du début des années 2000 que l’APN a invité Khalifa qu’elle a qualifié de voleur et seuls les députés du PT avaient quitté l’hémicycle.
Enfin, l’oratrice qui a appelé les citoyens de la Kabylie à lui donner leurs voix a réitéré sa position constante sur la nécessaire officialisation de tamazight. Son enseignement doit être obligatoire sur tout le territoire national.