La secrétaire générale du Parti des travailleurs
Le 8e congrès du PT aura lieu l’automne prochain.
La SG du PT, Mme Louisa Hanoune, a estimé hier que ce n’est pas la santé des responsables politiques qui compte, mais l’impact des décisions prises. «Nous ne devons pas juger les choses en se basant sur l’état de santé des responsables, mais nous devons juger les politiques et les décisions», a-telle déclaré lors d’une session ordinaire mensuelle du bureau politique du parti au sein de son siège à Alger. La SG du PT a annoncé, par la même occasion, la date de la tenue de son 8e congrès.
Il aura lieu l’automne prochain. «Cette session s’inscrit dans le cadre de la préparation du 8e congrès du parti qui se tiendra l’automne prochain», a-t-elle informé.
Selon Mme Hanoune, «le PT est mobilisé dans les 48 wilayas et la base militante est en train de discuter la préparation de ce congrès afin de concrétiser les objectifs de la commission centrale.
Aussi, les critères sur lesquels sera basé le choix des participants et leur nombre seront définis. Nous allons discuter les critères de participation pour garantir une participation équilibrée sans pour autant transformer le congrès en un show». Par ailleurs, le PT organisera en coopération avec l’Ugta, le 28 juin, un meeting internationaliste à partir du 10h devant le siège de l’Union générale des travailleurs algériens (Ugta).
«Nous allons organiser un meeting internationaliste le 28 juin prochain», a-t-elle fait savoir. S’inscrivant dans le cadre de la célébration du 23e anniversaire de la création du PT et dédié à la mémoire du défunt Mustapha Ben Mohamed, ce rassemblement, a-elle informé, connaîtra une présence internationale significative, à savoir des représentants de l’ONU, Haïti, Turquie, Tunisie, Espagne, Mali, des USA et de l’ex-Organisation de l’Unité africaine (OUA). «L’objectif est de défendre l’unité et la complémentarité de la nation contre toute ingérence extérieure en Algérie», a expliqué Mme Hanoune, tout en soutenant que c’est une occasion pour les représentants internationaux d’exposer leur expérience relative à l’ingérence étrangère et le chaos engendré. Pour elle, le développement du dossier syrien nous oblige à ne pas baisser la garde et de rester en état d’alerte et de veille, d’autant plus que les USA et certains pays européens ont soutenu dernièrement l’armement de l’opposition syrienne.
Cette session ordinaire est ainsi une occasion pour discuter de l’état actuel sur le plan social, économique et politique. «C’est un moment de bilan et des perspectives d’avenir», a-t-elle souligné. Et d’ajouter: «Nous enregistrons de nombreuses avancées au profits de la nation.» Elle a cité quelques exemples de résistance de travailleurs qui ont pu arracher leurs droits et de nouveaux acquis. Aussi, certaines décisions et projets visant à créer des centaines de postes de travail permanents. Parmi ces projets figurent, entre autres, la création de 40 nouvelles zones industrielles, la création d’une entreprise publique pour l’exploitation des mines de Ghar Djebilet dans la wilaya de Tindouf et la nouvelle formule du logement participatif visant à aider ses catégories vulnérables de notre société, notamment les jeunes. «Ces décisions sont notre source de fierté car elles sont contre le courant destructif en Europe et aux USA», a-t-elle poursuivi.
Cependant, des lacunes et des problèmes ont été également enregistrés. Ces derniers sont dus principalement à l’absence de coordination entres les différents ministères.
De ce fait, Mme Louisa Hanoune a appelé à la création d’un ministère de la planification pour avoir une vision globale et définir les objectifs graduels afin d’assurer une complémentarité entre les secteurs. Elle a également appelé le gouvernement à reconnaître l’échec des réformes annoncées tel que le système LMD imposé par l’Union européenne comme partenaire, qui a dégradé gravement notre système de l’enseignement supérieur.
Elle a aussi défendu le plaidoyer de l’association des exportateurs afin de geler l’Accord d’Association avec l’UE qui va causer la perte d’au moins 2 milliards de dollars tout en qualifiant l’adhésion de l’Algérie à l’OMS de flagrante contradictoire.
Par ailleurs, la SG du PT a affirmé que son parti soutient l’Ugta dans son refus catégorique d’achat de Michelin par un partenaire privé, car ce fait va causer la perte de 80% de postes de travail.
De ce fait, elle a insisté afin que l’Etat algérien s’oppose à cet accord illégal. Quant à la dernière accusation contre le P-DG de l’entreprise nationale Sonelgaz, elle a appelé la presse nationale à ne pas gonfler les choses car l’affaire est encore en cours d’enquête.
Evoquant la présidentielle 2014, elle a souligné que cette dernière exige que soient réunies des conditions de démocratie et de transparence.
«Elle doit annoncer une nouvelle ère démocratique de régime, car la réforme politique a échoué.»