L’Ouganda, un adversaire qui ne réussit pas à l’Algérie

L’Ouganda, un adversaire qui ne réussit pas à l’Algérie

Pour le match de cet après-midi face à l’Ouganda, les Algériens nourrissent de grands espoirs sur cette équipe A’ pour donner une bonne image sur le football algérien. L’adversaire du jour est loin d’être un foudre de guerre, seulement il faut souligner qu’il ne réussit pas à l’Algérie. Des onze confrontations entre les deux équipes, l’Ouganda en a remporté quatre contre trois pour l’Algérie et quatre nuls. Les coéquipiers de Hocine Metref doivent donc laver l’affront et ajouter une quatrième victoire pour l’Algérie aux dépens des Cranes.

Cet adversaire nous a privés de la CAN 1974

Les confrontations avec l’Ouganda remontent aux années 60 et 70. Pour le compte des éliminatoires de la CAN 1974, l’Algérie avait affronté les Cranes le 20 mai 1973 à Kampala. Les locaux l’avaient emporté sur un score de deux buts à un. Pour se qualifier, l’Algérie devait gagner par un but à zéro, mais au 5-Juillet, deux semaines plus tard, ils ont été tenus en échec (1-1). Un nul qui nous a coûté cher puisque nos Verts ont dû suivre la CAN sur le petit écran.

Une raclée 4-1, puis un 3-0 en 1983

En prévision de la CAN 1984, les Verts se sont déplacés à Kampala pour affronter l’Ouganda, le 29 mai 1983. Là, malgré leur statut de mondialistes, les Verts ont été piégés par les locaux en chutant lourdement après s’être fait étriller sur le score sans appel de quatre buts à un. C’était Hocine Yahi, l’ex-star bélouizdadie qui avait marqué ce but très important puisque l’Algérie a pris le dessus sur l’Ouganda au match retour remporté dix jours plus tard à Alger sur le score de trois buts à zéro. Madjer avait ouvert le score sur penalty, Bensaoula a doublé la mise avant que Ali Bencheikh n’inscrive le but libérateur.

La qualification pour la CAN 2000 aux dépens des Ougandais grâce à un doublé de Merakchi

Pour la qualification à la CAN 2000 qui a eu lieu conjointement au Ghana et au Nigéria, l’Algérie a rencontré l’Ouganda le 2 octobre 1998 à Kampala. Drivés par Meziane Ighil, les Verts se sont inclinés sur le score de deux buts à un. Après avoir été menés, les Verts ont pu égaliser grâce à Dziri Billel, à douze minutes de la fin. Dans les arrêts de jeu, les locaux ont ajouté le deuxième but. Pour le match retour qui a eu lieu à Annaba, le 20 juin 1999, les Verts réussirent à se qualifier à la CAN, après une victoire obtenue grâce à un doublé de Merakchi.

Ouganda au complet

L’Ouganda, premier adversaire de l’Algérie dans ce groupe C, se prépare activement en prévision de son entrée en lice. Logé au Plaza Hôtel avec deux autres sélections (Cameroun, Mali), l’Ouganda, finaliste du dernier tournoi du Nil, a débarqué il y a quatre jours ici à Khartoum avec le même groupe qui a participé audit tournoi. Ou presque. En effet, seuls trois joueurs manquent à l’appel pour des raisons diverses.

Wagaluka et Bongolo sont passés pro, Ssali est blessé

Il s’agit de Dan Wagaluka, un milieu offensif, parti signer en Angola. Etant passé pros, il n’a donc plus le droit de participer à ce CHAN. De même que Anthony Bongolo lui aussi parti tenter une expérience professionnelle en Ethiopie. Le même cas que Aoudia chez les nôtres. Il y aussi Edward Ssali, mais lui a dû déclarer forfait en raison d’une blessure qui tarde à guérir. Sinon, pour le reste, le sélectionneur Bobby Williamson s’était dit satisfait de pouvoir compter sur le reste de son groupe. Les rumeurs qui faisaient état d’une fuite de deux joueurs qui auraient pris la poudre d’escampette une fois arrivée ici se sont avérées du pipeau.

Le responsable de la délégation ougandaise, Fred Katende, que nous avions sollicité pour nous établir un état des lieux s’était réjoui du fait qu’il n’y avait aucune défection au sein du groupe à quelques heures à peine du coup d’envoi du match : «Nous sommes venus avec 23 joueurs. Tout le monde est apte à jouer. Le sélectionneur a l’embarras du choix. Je ne sais d’où on est allé chercher cette histoire de fugue, mais il n’en est rien. Le compte est bon. Tout le monde est là. On a dû se passer de trois joueurs qui étaient avec nous lors du tournoi du Nil, mais pour d’autres raisons. Ils sont passés pros.»

Williamson : «Je ne connais pas grand-chose de l’adversaire»

Le sélectionneur de l’Ouganda, Boby Williamson, nous a surpris en affirmant ne pas savoir grand-chose de son adversaire de cet après-midi. Celui qui coache aussi les A dit se concentrer sur son équipe de manière à optimiser ses points forts sans pour autant se soucier de l’adversaire : «Je ne sais pas grand-chose de l’adversaire. Le football algérien est connu. Il a ses propres caractéristiques, mais après, pour vous parler de détails. On va s’appuyer sur nos points forts. Après, on verra comment réagir une fois dans le match en fonction de l’organisation de jeu de l’adversaire.»