L’OTAN confirme le début du retrait des forces armées russes des fron : La guerre des mots se poursuit entre kiev et moscou

L’OTAN confirme le début du retrait des forces armées russes des fron : La guerre des mots se poursuit entre kiev et moscou
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L’annonce du retrait des troupes militaires russes des frontières avec l’Ukraine n’apaise toujours pas les tensions entre Kiev et Moscou, qui se livrent à une véritable guerre médiatique et diplomatique, sous l’œil attentif des Occidentaux qui essaient de tirer profit de cette crise.

Hier, les nouvelles autorités ukrainiennes sont revenues à la charge pour accuser le Kremlin de mener contre Kiev une véritable guerre de désinformation et d’alimenter une propagande visant à discréditer le nouveau président Petro Porochenko, fraîchement élu le 25 mai dernier, alors qu’une guerre oppose les pro-russes à l’armée régulière à l’est de l’Ukraine depuis plusieurs jours.

«Le Kremlin ne cesse de faire des déclarations basées sur l’émotion et d’inventer des informations avec pour objectif de soutenir l’agression russe», a dénoncé le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Dechtchitsa, cité par l’AFP. «La campagne massive d’information lancée ces derniers jours par le Kremlin contre l’opération antiterroriste, avec double discours et fausses informations, montre une chose : c’est la dernière chance pour la Russie d’essayer d’influencer l’opinion publique internationale», a-t-il ajouté dans une tribune au journal anglophone Kyiv Post.

Mais la Russie continue à démentir ces accusations, allant même jusqu’à accuser, à son tour, les puissances occidentales (États-Unis et Union européenne) d’alimenter le brasier avec leur soutien à Kiev contre les indépendantistes russophones de l’est de l’Ukraine. Hier en effet, Moscou a affiché son mécontentement suite aux déclarations du médiateur allemand de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (Osce), dont des membres ont été arrêtés par les combattants pro-russes pour de présumés soupçons d’espionnage.

«Nous sommes étonnés par les dernières déclarations sur l’Ukraine du diplomate allemand Wolfgang Ischinger, qui est d’ailleurs très respecté en Russie (…). Ses appels à intensifier l’opération antiterroriste dans le sud-est du pays sont bel et bien révoltants (…) et d’autant plus qu’ils n’émanent pas de Kiev ni de Washington lointain», a dénoncé la diplomatie russe, dans communiqué repris par

Ria Novosti. Les autorités ukrainiennes qui mènent une opération militaire contre des milices séparatistes pro-russes dans l’est du pays, depuis la mi-avril, font face à la machine médiatique russe qui les accuse de crimes contre les civils à Donetsk. Par ailleurs, le dirigeant tchétchène pro-russe Ramzan Kadirov, a démenti hier la prétendue implication de ses combattants en Ukraine, aux côtés des milices séparatistes, affirmant que ceux qui y sont allés l’ont fait de leur propre initiative. «Nous ne les avons pas envoyés. Ils ne font absolument pas partie de notre personnel», a-t-il affirmé, repris par Reuters. Kadirov a assuré toutefois que «si l’ordre est donné, nous obéirons avec plaisir car tout guerrier doit défendre son peuple et sa patrie».

R. I.