L’otage amirouche assassiné, Ath Zmenzer sous le choc

L’otage amirouche assassiné, Ath Zmenzer sous le choc
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Koceïla, qui a à peine trois ans, ne reverra plus son père. Son appel : «Papa, reviens!», lancé à travers les affiches, placardées un peu partout en Kabylie, ne sera jamais entendu. Suite à ce drame, la population va observer une grève générale aujourd’hui, jeudi.

L’enterrement de la victime est prévu pour demain, vendredi. Un climat d’indignation et d’émoi absolu a régné hier, mercredi, dès la mi-journée au sein de toute la commune d’Ath Zmenzer et de ses environs, à l’instar d’Ath Douala, dès que la nouvelle de l’assassinat de l’otage Amirouche est parvenu.

Au moment où tout le monde gardait l’espoir vivace, quant à un éventuel dénouement positif de cette affaire, c’est le contraire qui s’est produit. Le corps sans vie du jeune de trente-huit ans a été retrouvé par les éléments de la gendarmerie dans une rivière, sise dans la commune d’Agouni Gueghrane, près des Ouadhias, à une trentaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou.

Juste après que la nouvelle fut arrivée dans la région d’Ath Zmenzer, toute la population n’en revenait pas. Un climat des plus tendus a régné, hier, notamment à Alma, le chef-lieu de la commune d’Ath Zmenzer, mais aussi au niveau du village Oumaden, où habitait la victime, ainsi que partout ailleurs. Selon les premiers éléments d’information ayant commencé à circuler hier, la victime aurait reçu plusieurs coups de couteau.

D’autres premières révélations commencent à tomber concernant ce drame. Ainsi, on croit savoir que la piste du terrorisme est complètement écartée. Il s’agirait donc d’une action menée par une bande de malfaiteurs qui serait constituée de cinq membres, dont certains seraient des repris de justices. Il y aurait même certains d’entre eux qui auraient d’ores et déjà été identifiés.

Pour rappel, depuis six jours, la victime de ce rapt suivi d’assassinat, n’a pas donné signe de vie. La dernière fois qu’il avait été vu par les membres de sa famille remonte à vendredi dernier. Au cours d’un déplacement vers la localité des Ouadhias, il a été enlevé au moment où il conduisait son véhicule, une camionnette de marque Toyota Hilux.

La famille du défunt a reçu un appel téléphonique, le lendemain de l’enlèvement, de la part des ravisseurs qui ont exigé une rançon de 300 millions de centimes en contre partie de la libération de Amirouche. Depuis, la population de la région d’Ath Zmenzer s’est mobilisée sous la houlette de quatorze comités de village dans le but d’exercer une pression sur les ravisseurs et d’arracher sa libération, dans les meilleurs délais. De leur côté, les services de sécurité ont ouvert une enquête immédiatement après la perpétration du kidnapping et les investigations étaient très avancées et étaient même sur le point d’aboutir.

Aomar Mohellebi