Lors d’une rencontre avec les jeunes à Riadh El Feth, Benflis s’en prend indirectement à Bouteflika

Lors d’une rencontre avec les jeunes à Riadh El Feth, Benflis s’en prend indirectement à Bouteflika
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Depuis qu’il a annoncé officiellement sa candidature aux prochaines présidentielles, Ali Benflis multiplie les rencontres avec ses partisans, notamment pendant les week end.

Aujourd’hui, c’était devant les représentants du mouvement associatif et des étudiants qu’il s’est présenté. La rencontre a eu lieu à la salle Cosmos de Riadh El Feth à Alger, le chapiteau de la permanence électorale s’avérant trop exigu pour contenir les participants.

Et c’est en égrenant les promesses et autres engagements que l’ex-chef du gouvernement s’est adressé à l’assistance, non sans réitérer que son objectif, s’il était porté à la magistrature suprême, était de construire « une véritable société des libertés ».

Pour en revenir aux promesses qu’il a faites aux jeunes, elles se déclinent, entre autres, en la réduction du service national de 18 mois à une année et la réinstauration du service civil. Le candidat explique ces mesures, par le fait que l’Armée nationale populaire s’est professionnalisée.

LG Algérie

L’autre mesure que Benflis s’engage à prendre, s’il est élu, consiste dans la création d’un revenu minimum garanti (RMN) pour les jeunes qui n’ont pas eu la chance d’accéder à un emploi, en attendant d’en trouver un. Une sorte d’allocation chômage.

L’augmentation de la bourse universitaire et l’instauration d’une bourse d’excellence pour les majors de promotion, figurent parmi les engagements pris par l’ex-Garde des Sceaux. Des annonces qui ont fait éclater une salle déjà chauffée à blanc.

Dans son intervention, Ali Benflis, qui s’est astreint à une certaine réserve, a monté quelque peu le ton et a lancé des pics à l’endroit de son concurrent par excellence, Abdelaziz Bouteflika en l’occurrence. Qu’il accusera sans le nommer d’avoir instauré un pouvoir autoritaire et despotique. Comme l’a fait avant lui Riadh Sekkal, membre de la direction de campagne chargé de la jeunesse. Celui-ci a déclaré que contrairement « à l’autre, Benflis est bien présent. Il est devant vous et il s’adresse à vous de manière directe et non pas par des échanges épistolaires que transmettent les intermédiaires».

Le gouvernement Sellal n’a pas non plus échappé aux critiques de Ali Benflis qui le qualifie désormais de comité de soutien à Bouteflika, sans citer le nom du président candidat. « C’est parce qu’ils refusent l’alternance au pouvoir. Ils n’hésitent pas à violer la constitution et les lois. C’est du mépris envers le peuple », lancera l’orateur.

Faouzia Ababsa