Lors d’une journée sur l’investissement en Algérie, Le FCE plaide pour une relation étroite entre l’entreprise et l’État

Lors d’une journée sur l’investissement en Algérie, Le FCE plaide pour une relation étroite entre l’entreprise et l’État

Le Forum des chefs d’entreprise (Fce) a plaidé, hier, pour une relation étroite entre l’entreprise et l’État. “Notre association réitère sa détermination à contribuer à l’instauration dans notre pays d’un climat apaisé pour bâtir une confiance entre tous les acteurs de la vie économique et sociale, pour asseoir une relation empreinte de respect et d’écoute de l’autre”, a souligné le président du Fce, Ali Haddad, lors de la journée parlementaire sur l’investissement en Algérie, organisée à la résidence d’État Djenane El-Mithaq. Ali Haddad a appelé à “une approche globale du partenariat, pouvoirs publics, représentations nationales et entreprises”.

Une approche qui aurait pour fondement l’idée selon laquelle l’entreprise serait au centre des politiques publiques. Le Fce veut construire une relation de confiance, à travers le dialogue et le débat responsable. “C’est ce que nous venons d’entamer aujourd’hui et c’est ce que nous souhaitons continuer à faire en mettant en place un comité de suivi mixte qui aura pour mission essentielle de permettre à cette concertation de devenir une démarche systématique, voire une tradition dans nos relations”, a indiqué Mohamed Baïri, vice-président du Fce et président de la commission Relations institutionnelles. “Le FCE se considère comme le partenaire des pouvoirs publics dans la définition des stratégies économiques, il est dans une logique de construction et non de confrontation”, a renchéri Brahim Benabdeslem, vice-président du FCE, estimant que “la concertation permanente doit être la règle”. Pour Salah Abdessemed, “la législation à caractère économique et financier est un input très important dans la décision de l’entrepreneur”.



Dans son allocution d’ouverture, Ali Haddad a certes relevé les progrès accomplis par notre pays ces dernières années, en matière d’encouragement de l’entrepreneuriat, de création d’entreprises, d’investissement et de création d’emplois. Mais, affirme-t-il, “il reste beaucoup à faire pour que soient créées les conditions qui permettront à l’entreprise de prendre véritablement le relais du développement par l’investissement”. Pour le président du Fce, l’investissement est contrecarré par les conditions draconiennes du financement et par l’accès au foncier industriel, en plus des entraves de toutes sortes liées à l’environnement institutionnel dans lequel évolue l’entreprise algérienne. “Notre pays crée aujourd’hui moins de 20 000 entreprises par an, et il en meurt la moitié. Nous devrions créer 60 000 entreprises par an au moins pour réaliser les taux de croissance qui permettraient de donner du travail à tous les Algériens qui arrivent massivement sur le marché du travail”, a indiqué M. Haddad, plaidant pour “une politique du crédit rénovée” et la levée “de la contrainte lourde de l’accès au foncier industriel”. Le FCE insiste, par ailleurs, sur “la nécessité vitale de réorganiser et de mettre à niveau l’appareil de formation”. Il est non moins vital, a ajouté M. Haddad, que l’État mette en œuvre tous les moyens dont il dispose pour endiguer l’expansion de l’économie informelle qui constitue un frein important à l’investissement. “Par-dessus tout, il est primordial de libérer les initiatives, de rendre l’investissement libre et possible dans tous les domaines de l’activité économique”, a-t-il insisté.