Lors d’une journée parlementaire à l’APN: Benghebrit défend sa réforme

Lors d’une journée parlementaire à l’APN: Benghebrit défend sa réforme

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La ministre s’est exprimée devant un parterre constitué de ministres, de parlementaires, de responsables de différentes institutions et de syndicalistes.

Lors de son intervention au cours de la journée parlementaire autour de la «réforme éducative» tenue hier à l’APN, la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, soulignera: «Je ne pense pas me tromper en avançant que quel que soit le courant politique et idéologique de tout un chacun, il existe aujourd’hui une position qui nous rassemble tous, celle d’aller vers une école de qualité qui produit des compétences.»

La ministre s’est exprimée devant un parterre constitué de ministres, de parlementaires, de responsables de différentes institutions et de responsables syndicaux. Elle a fait savoir que «notre système éducatif n’a pas bénéficié des meilleures conditions pour avancer aussi vite que les autres systèmes à travers le monde». «Mais alors même que nous admettons que nos élèves n’occupent pas les premières places au classement mondial, nous rappelons que notre système éducatif n’a pas bénéficié des meilleures conditions pour avancer aussi vite que les autres systèmes à travers le monde: d’abord une décennie tragique qui a ciblé en premier lieu les institutions publiques, dont, en tête l’école, puis vint l’instabilité chronique qui a frappé l’Education nationale pendant une autre décennie, faisant perdre à nos élèves 2 années d’apprentissage».

Toutefois, elle reconnaît que la responsabilité est partagée: «Nous somme tous responsables». Pensez-vous, en toute honnêteté, que nos élèves auraient pu faire mieux, dans de telles conditions?, s’est-elle interrogée, avant de répondre: «Nous n’essayons pas de nous décharger de notre responsabilité, mais reconnaissons que la responsabilité est commune: nous sommes tous responsables». Dans le même contexte, elle dira: «Oui, nos élèves ont des difficultés d’apprentissage. Oui, leur niveau est faible en mathématiques, en culture scientifique et en compréhension de l’écrit. Nous avons le courage de le dire, comme nous avons la force de faire un travail en profondeur afin de proposer des alternatives pédagogiques pour inverser la tendance…». Dans le même ordre d’idées, elle souligne «Nos élèves avaient une maitrise insuffisante des compétences nécessaires pour affronter les défis du 3ème millénaire».

Ce constat découle des résultats des différentes évaluations: analyse des résultats obtenus lors des examens nationaux de 5ème et du BEM, analyse des résultats des élèves aux évaluations, enquêtes et olympiades régionales et internationales, enseignements tirés de la consultation nationale sur les pratiques d’évaluation, qui ont impliqué plus de 320 enseignants des cycles primaire et moyen». Elle a réitéré le fait que «le ministère de l’Education nationale ait articulé un redéploiement stratégique de la réforme de l’école, en ciblant l’enseignement primaire comme étant cycle prioritaire (…) car c’est à ce niveau que se décide la réussite ou l’échec de l’apprenant». Et en ciblant aussi «les inspecteurs comme population-cible qui est le fer de lance de toute cette stratégie et enfin, la formation par la professionnalisation comme moyen et mode d’action privilégiés».

«Le rapport à l’école ne doit pas se limiter aux critiques, même si nous les acceptons volontiers (…), mais elle doit également s’inscrire dans une logique de construction positive d’une école de qualité», a-t-elle noté. «Il est certain que dans un monde en pleine mutation et empreint de bouleversements multiformes, le débat sur l’école est d’une importance capitale…», a-t-elle indiqué. «Et je me réjouis, aujourd’hui, que tous les courants politiques sont unanimes à dire qu’il est urgent de passer au paradigme de qualité dans le domaine de l’éducation», est-il relevé. «Nous avons les moyens humains et matériels de relever un tel défi pour peu que nous nous mettions d’accord sur un seuil minimal à honorer en terme de respect des principes de l’égalité et de la moralité», a-t-elle conclu.