Lors du 2e sommet algéro-italien prévu durant le dernier trimestre 2012 : 17 projets civils et militaires seront signés

Lors du 2e sommet algéro-italien prévu durant le dernier trimestre 2012 : 17 projets civils et militaires seront signés

«Dix-sept projets touchant notamment les secteurs civils et militaires, seront signés lors du 2e sommet algéro-italien prévu en octobre ou en novembre prochains à Alger», a révélé jeudi à Alger le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci. Ce rendez-vous sera «l’évaluation de tous les programmes inscrits dans le cadre de la coopération entre les deux pays.»

Selon M. Medelci, les opérateurs qui accompagnent leur ministre «ont exprimé leur volonté non seulement de rester en Algérie mais aussi de renforcer leur présence à travers la participation aux projets qui s’inscrivent dans le cadre du plan quinquennal et l’investissement de manière permanente» en Algérie. Il a en outre relevé que l’une de ces sociétés activant dans le domaine de la sidérurgie est venue avec un «projet important» dans la région de Bellara (Jijel). Par ailleurs M. Medelci a rappelé les grands axes évoqués auparavant avec son homologue italien dont la situation en Syrie et en Libye. De son côté, M. Sant’Agata a salué les relations «excellentes» liant l’Algérie et l’Italie, affirmant «l’engagement» de son pays à «conso- lider» la coopération entre l’Algérie et l’Union européenne (UE).

Conférence conjointe de MM. Medelci et Di Sant’Agata :

“L’Algérie, une terre d’accueil pour les investisseurs”

«Excellentes». C’est ainsi qu’a qualifié, jeudi, le chef de la diplomatie italienne, Di Sant’Agata, les relations bilatérales entre l’Italie et l’Algérie, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue algérien, Mourad Medelci, tenue au ministère des Affaires étrangères à Alger.

Le pari que se fixent les deux pays est d’ «œuvrer pour une coopération diversifiée, intense et efficace à nos entreprises et à nos pays, et aller au-delà des traditionnels échanges énergétiques». L’Italie, affirme M. Di Sant’Agata, est déterminée à investir, entre autres, dans les PME/PMI, le transport terrestre et la construction, citant au passage la participation italienne au projet phare du métro d’Alger. Enchaînant, il relève l’intérêt qu’ac- cordent 180 entreprises italiennes au marché algérien. Le chef de la diplomatie italienne a également mis en exergue les relations bilatérales liant l’Union européenne (UE) et l’Algérie, indiquant que ces liens sont appelés à être «examinés en profondeur», en plus des questions relatives à «la politique étrangère, la sécurité et la coopération économique. Lui emboîtant le pas, Mourad Medelci a relevé que le deuxième sommet bilatéral qu’abritera Alger en octobre ou en novembre prochains sera l’occasion d’évaluer «tous les programmes inscrits dans le cadre de la coopération entre les deux pays». Dans la foulée, le chef de la diplomatie algérienne dira que l’Algérie «n’est pas seulement un fournisseur d’ énergies, mais aussi une terre d’accueil pour les investisseurs». Plus loin, il a relevé avoir trouvé en M. Di Sant’Agata la «compréhension pour les messages de soutien qu’il a pu passer en direction de l’UE concernant les questions qui restent en suspens», notamment le démantèlement tarifaire dans les secteurs de la sidérurgie, du textile, de l’électronique, et des produits de l’industrie de l’automobile. Explicite, il dira qu’«il s’agit de permettre à l’Algérie de boucler la question du démantèlement tarifaire dans les prochaines semaines et de s’imprégner davantage de la politique européenne rénovée de voisinage et pourquoi pas en faire partie un jour.»

Fouad IRNATENE

Paiement des rançons

L’Italie s’y oppose “fermement”

Répondant à une question relative au paiement des rançons, le ministre des Affaires étrangères Giulio Terzi Di Sant’Agata a affirmé, jeudi à Alger, que l’Italie s’y oppose «fermement.» L’Italie, clame-t-il, «est fermement opposée au paiement de rançons lors des prises d’otages, ce qui se traduit par un financement direct ou indirect de groupes terroristes ou de crimes organisés». Dans ce contexte, il trouve «fondamental le rôle de l’Algérie dans ce défi de lutte antiterroriste et apprécie l’engagement du gouvernement algérien dans ce domaine». Intervenant de son côté, Mourad Medelci a souligné que l’expérience algérienne dans la lutte contre le terrorisme est «très sollicitée par les pays voisins et du Sahel». Pour M. Medelci, l’Algérie a mené en solo son combat contre le terrorisme durant les années 1990. Et de faire savoir qu’«en dehors de ses frontières, l’Algérie prône une politique régionale car elle ne peut pas lutter toute seule contre le terrorisme.»

Enlèvement de deux ressortissantes italiennes

L’Italie prône le renforcement de la coopération régionale et sous-régionale

M. Di Sant’Agata a indiqué jeudi avoir évoqué avec M. Medelci le cas des deux ressortissantes italiennes enlevées dans le Sud et qui sont actuellement prises en otage. D’emblée, il relève «l’exigence primaire» d’assurer la sécurité de ces deux personnes et de «coopérer» avec l’Algérie. Le chef de la diplomatie italienne prône le «renforcement de la coopération régionale et sous-régionale» dans le domaine sécuritaire qui est d’une «dimension importante».

Crise Syrienne M. Medelci :

“La solution est entre les mains des Syriens”

Evoquant la crise syrienne, M. Medelci a souligné qu’il y a « des chances pour que des aides humanitaires soient acheminées dans les prochains jours vers le peuple syrien, peut-être pas dans des conditions idéales, mais acceptables.» Et de réitérer, d’autre part, la position de l’Algérie selon laquelle le règlement de la question syrienne est entre les mains des Syriens eux-mêmes. Plus loin, le chef de la diplomatie algérienne appelle les parties «en conflit» à prendre cons-cience de la responsabilité historique face à leur peuple et la communauté internationale.

F.I.