L’ancien PDG de la Sonatrach ne cache pas son penchant en faveur de l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste, moins de 24 heures après le démenti officiel de Premier ministre Abdelmalek Sellal en assurant qu’aucune autorisation n’a été donnée à quelconque entreprise pour exploiter ce genre d’hydrocarbures dans le sud algérien.
Durant son passage sur les ondes de la radio nationale, Abdelmadjid Attar a motivé son engagement en faveur des hydrocarbures dits non conventionnels par le fait que les réserves en gaz et pétrole s’amenuisent, alors pour lui il faut recourir à « toutes les formes d’énergies » y compris celle du gaz et du pétrole de schiste dont beaucoup de pays dans en font leur « cheval de bataille et pour la maitrise d’exploitation duquel nous avons un énorme retard ».
L’invité de la rédaction de la chaine 3 prendra comme exemple les États-Unis et la Pologne dont il dira que leurs géographies ne sont pas comparables avec celui de l’Algérie. « On ne peut comparer l’environnement Algérien avec celui des USA ou de la Pologne où l’on a observé des nuisances », s’est-il contenté d’expliquer. Abdelmadjid Attar, patron d’une agence de consulting, qui milite depuis quelques années en faveur de l’exploitation du gaz de schiste, soutient, pour convaincre les auditeurs, dira que « la rente que nous tirons des hydrocarbures va baisser à partir de 2019 « entrainant dans son sillage des problèmes pour notre sécurité énergétique».
En ce qui concerne la mobilisation de la société civile contre l’exploitation du schiste en Algérie, notamment à In Salah, l’intervenant admet que la population est en droit de s’inquiéter. En observateur, l’invité de la chaine3 dit avoir prédit la chute du prix du baril. D’après lui, il faut oublier la période ou le prix du pétrole caracole à 100 dollars, tout en espérant que le prix actuel du gaz notamment ne va pas stagner sous la barre des 50 dollars.

Le sujet du gaz de schiste en Algérie et ailleurs n’a jamais fait l’unanimité. D’une part les défenseurs de l’environnement sont totalement contre. De l’autre part, les multinationales leaders dans le domaine des hydrocarbures sont à pied d’œuvre notamment aux États-unis d’Amérique, le plus consommateur au monde des hydrocarbures. En Algérie, le mois dernier, la Sonatrach a procédé au forage d’un puits de gaz de schiste, à titre expérimental. Pour mémoire, l’Algérie a été classé 3e pays au monde en termes de réserves.
Mahmoud Chaal