Lors de son passage au Forum d’El Moudjahid, Touati met en garde la CNSEL et la wilaya de Blida

Après avoir dénoncé la transgression de la loi par les services de la wilaya de Blida, le privant d’animer son meeting national au stade Mustapha-Tchaker, Moussa Touati président du Front National Algérien menace, « d’aller vers la confrontation et l’affrontement politique le 12 avril prochain et assumer les conséquences en cas d’accrochages de ses sympathisants avec ceux du candidat Abdelaziz Bouteflika.

En effet, Moussa Touati a mis en garde, ce matin, lors de son intervention au Forum du quotidien El Moudjahid, la commission nationale de surveillances des élections (CNSEL) et les services de la wilaya de Blida contre d’éventuels dérapages qui peuvent survenir entre ses militants et ceux du candidat Bouteflika, le 12 avril prochain, comme réaction suite à la décision d’interdiction de son meeting national à Blida.

Le candidat du FNA a qualifié la décision de la wilaya de Blida et le silence de la CNSEL « de lâche » car ils ont cédé au chantage de certaines personnalités politiques qui représentent le candidat Bouteflika, estimant, à ce propos, que « c’est une transgression des libertés et des droits des autres candidats par la violation des lois de la République. C’est un abus de pouvoir ».

Il a, également, fait remarquer que « les représentants du candidat Bouteflika « ont dépensé plus de 1000 milliards de dinars durant la campagne électorale soutenue même par les organisations patronales », tandis que les autres candidats n’ont pas dépassé la somme que le Conseil Constitutionnel leur a accordée.

« Depuis le début de la tournée électorale, nous avons dépensé près de 600 millions de dinars, une somme qui risque d’atteindre 900 millions de dinars d’ici à la fin de la campagne électorale », a-t-il indiqué, avant d’ajouter que « l’instrumentalisation politique des institutions publiques devient de plus en plus dangereuse ».

Moussa Touati a tenu à préciser que « son message n’est pas une incitation à la violence mais pour faire réagir le peuple algérien contre les pratiques politiques « malsaines dont il est victime », expliquant ainsi que « le retrait de FNA ne peut avoir lieu, si ce n’est que pour une confrontation politique directe avec ses adversaires. Le 12 avril nous allons observer un sit-in en à proximité du stade et nous allons même animer notre meeting».

Samira Bourbia