Moussa Touati président du FNA et candidat à la présidentielle 2014, s’engage, s’il sera élu, à assurer un « changement radical» sur tous les niveaux et promet de professionnaliser l’institution militaire et limiter le service national à six mois, lors d’un meeting populaire tenu cet après-midi dans la ville de Khenchla.
Moussa Touati était très à l’aise en s’adressant à ses militants et sympathisants de Khnechla. Il les a exhorté à la concertation afin de développer leurs potentialités agricoles et diversifier les cultures pour lutter efficacement contre le chômage et la pauvreté. Le candidat leur a promis de les accompagner dans chaque étape dans le cas où le peuple algérien le préférera aux autres candidats le 17 avril prochain.
Conscient de la difficulté de ce challenge, le candidat du FNA a insisté sur la nécessité d’un changement radical touchant tous les niveaux (économique, social et politique) à commencer par la restructuration et la professionnalisation des institutions de l’Etat. « Le rôle de l’armée ne se limite pas à la sécurisation des frontières, elle doit être un pivot national qui devrait s’adapter à la mondialisation dans toutes ses dimensions », argumente-il en indiquant que son programme électoral fixe le service national à six mois et ouvert aux femmes qui désirent intégrer cette institution.
Touati, devant une salle archicomble, s’est interrogé sur l’absence d’infrastructures industrielles dans la région de Khenchla, alors qu’auparavant, disait-il, il y avait quelques usines qui ont réussi, un tant soit peu, à résorber le chômage. « Une décision voulue est la fermeture de ces usines. Ils voulaient isoler cette région », accuse le candidat à la présidence avant d’ajouter que «le temps est venu pour changer la donne et remettre les pendules à l’heure en redynamisant l’industrie et en revalorisant les potentialités agricoles qui sont une richesse inépuisable ».
Appelant la jeunesse de la région à la mobilisation autour de la construction d’un État de droit, Touati a insisté sur la nécessité de renforcer la lutte contre la bureaucratie, la corruption et le clientélisme et sur l’importance de consolider les libertés individuelles et collectives.
Le candidat a achevé son meeting sur des notes d’espoir, mais il faut l’admettre l’homme paraît d’ores et déjà épuisé par le rythme qu’il s’est imposé pour cette campagne électorale.
De notre envoyée spéciale Samira Bourbia
