L’Organisation mondiale du cheval Barbe fête son 25ème anniversaire à Alger

L’Organisation mondiale du cheval Barbe fête son 25ème anniversaire à Alger

L’Organisation mondiale du cheval barbe (OMCB) a fêté samedi à Alger le 25ème anniversaire de sa création, une occasion pour les pays du berceau (Algérie, Maroc et Tunisie) de défendre l’authenticité de cette race et de la préserver contre toute déviation.

L’hippodrome du Caroubier a abrité plusieurs festivités dont une exposition sur l’histoire du barbe, des portes ouvertes, une exhibition de sauts d’obstacles et une fantasia, en présence de plusieurs membres du gouvernement.

« Ces manifestations ont pour but de promouvoir un des patrimoines de l’Algérie et de l’Afrique du Nord en général. Nous sommes ici pour y donner toute l’importance », a déclaré le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaïssa.

« On dit souvent que l’Algérie est une société équestre. Cette race véhicule les valeurs culturelles et historiques de notre pays », a-t-il ajouté dans une déclaration à la presse en marge de cette journée équestre qui se tient à la veille de la tenue de l’assemblée générale de l’OMCB.

Créée en 1987 et agréée par les autorités algérienne en 1991, l’OMCB a pour but de sauvegarder, d’améliorer, de faire connaître, de valoriser et de promouvoir les chevaux nord-africains de race barbe et arabe barbe.

Cette ONG a été créée par les pays du berceau, à savoir l’Algérie, le Maroc et la Tunisie. Les autres pays membres sont la France, l’Allemagne, la Belgique, la Suisse et le Luxembourg.

A travers ces festivités, les pays du berceau veulent montrer leur intérêt à préserver la race barbe à l’origine de l’émergence d’autres espèces de cheval dans le monde.

« Aujourd’hui, les pays occidentaux accordent un intérêt particulier à ce cheval d’où l’intérêt pour nous, les pays du berceau, de défendre cette race contre toute déviation », a indiqué le Secrétaire général de l’OMCB, M. Mounir Zerhouni.

L’Algérie, dont le véritable berceau du barbe est Aflou (wilaya de Laghouat), est en train d’encourager l’émergence de cette espèce à travers un soutien aux associations d’éleveurs. Plusieurs petites jumenteries sont en train de naître un peu partout dans le pays.

« L’intérêt pour nous est de conserver l’authenticité de la race car les meilleurs spécimens existent en Algérie et au Maroc », a indiqué M. Zerhouni.

Ce cheval a été utilisé dans le croisement de nombreuses races, ce qui fait de lui « le père géniteur de la plupart des races actuelles », selon les spécialistes.

Pour préserver sa morphologie, l’OMCB a établi, dès sa création en 1987, le statut et le standard du barbe par arrêté. « C’est un acquis majeur parce qu’il nous permet de ne pas dévier de la race », a souligné le même responsable.

Les différentes commissions de l’organisation travaillent aussi sur l’utilisation du barbe et les débouchés du barbe utilisé dans la fantasia, dans les parcours d’endurance et aux sauts d’obstacles, qui font sa réputation dans les concours hippiques.

Les principales races de chevaux de l’Algérie sont le pur sang arabe, le pur sang anglais né et élevé en Algérie, le Trotteur, importé de France depuis plus de 50 ans, le barbe et arabe barbe.

Le cheval barbe existe depuis un million d’années sous sa forme sauvage en Afrique du Nord et domestiqué depuis 4.000 à 5.000 ans, selon des experts.

L’OMCB tiendra dimanche son assemblée générale pour élire un nouveau bureau.