L’ORGANISATION CRAINT UN STRATAGÈME POUR GAGNER DU TEMPS, Le ministère de la Santé se réunit aujourd’hui avec le Snapap

L’ORGANISATION CRAINT UN STRATAGÈME POUR GAGNER DU TEMPS, Le ministère de la Santé se réunit aujourd’hui avec le Snapap

Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière se réunit aujourd’hui avec la Fédération nationale de la santé publique affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap) pour discuter des questions en suspens.

Contacté par le Temps d’Algérie hier, la Fédération nationale de la santé, qui se dit favorable au dialogue, a fait savoir que, cependant, cette rencontre est la troisième depuis l’arrivée de Abdelaziz Ziari à la tête du département ministériel de la santé publique. La même organisation met ainsi en garde au cas où cette politique prônée «n’était qu’une simple manœuvre ou ruse pour gagner du temps».

La fédération déclare, dans ce contexte, que «sa patience a des limites et qu’elle fera valoir ses droits en optant pour une forme de contestation plus radicale».

La rencontre sera l’occasion,  encore une fois, pour soulever les mêmes revendications et exiger en conséquence «une prise en charge efficiente aux problèmes du secteur». Il s’agit, entre autres, de la révision du statut particulier du système de santé publique, du respect des libertés syndicales et du droit de grève, ainsi que de la réintégration de tous les syndicalistes licenciés ou suspendus arbitrairement.

L’organisation demande également l’augmentation des salaires des travailleurs en fonction de l’inflation, ainsi que l’ouverture des portes du dialogue au niveau central et local. La fédération exigerait, en outre, l’intégration de tous les contractuels dans leurs postes respectifs, ainsi que la promulgation du statut particulier des infirmiers et la révision de la loi des assistants médicaux en anesthésie.

Il y a lieu de noter que la fédération a observé une grève de trois jours, les 10, 11 et 12 décembre, après avoir organisé des mouvements de protestation respectivement les 30 septembre et 25 novembre derniers.

Après avoir observé un semblant d’accalmie depuis le départ d’Ould Abbas, le secteur commence à bouger. Ce dernier a, en effet, été sérieusement perturbé, ces dernières années,  par de nombreux mouvements de protestation, menés par différentes syndicats. Des syndicats qui semblent vouloir donner le temps au nouveau responsable pour prendre en charge les dossiers en suspens. Mais au rythme où vont les choses, tout laisse prédire un renouement avec la protestation.

S. A.