L’opportunisme reste pour certains, une conduite qui consiste à tirer le meilleur parti des circonstances, parfois en le faisant à l’encontre des principes moraux. Là où le fonceur s’arme des vertus du grand talent et de la noblesse du but à atteindre par le respect des principes de justice et loyauté envers soi et autrui, l’opportuniste brandit la méthode du bandit sans foi ni loi qui ne vise que ses fins sans se soucier des salissures qu’il sème. Etranger aux principes élémentaires de dignité par son égoïsme viscéral, l’opportuniste s’accommode bien des normes de la morale déviée de la réussite à tout coup, en vogue dans la société en décomposition où nous vivons. L’opportunisme est avant tout, la sinistre appétence du profiteur plat et flagorneur qui, tel un rongeur affamé et altéré, cherche toujours où sucer, lécher et ronger pour se sustenter et assouvir ses tares, en s’empiffrant d’immodérations infrahumaines. L’opportuniste est un reptile dans ses réflexes de flatteur mais aussi un chien vorace par son pragmatisme impudent, qui guette toujours une boucherie, un abattoir où il peut rogner rogatons et os tombant à sa portée ou dans sa gueule ouverte à toute opportunité. Lui-même rognure caractérielle incarnée, l’opportuniste est partant pour toute trahison et mauvais coup. Félon parce que sans conviction ni dignité, l’opportuniste est une honte pour l’humanité qu’il traîne dans la fange de la reptation ophidienne de ses pulsions crapuleuses sans nulle idée de grandeur et de verticalité. Parmi cette race ignoble qui n’a pu malheureusement épargnés les gens du culte, un imam espérant gagner davantage de sous, vient de finir par se faire prendre dans son vil jeu, en se pendant !
L.Ammar