L’opération de relogement des familles de Diar Echems s’est poursuivie hier tôt dans la matinée. Après les 205 familles qui vivaient depuis plusieurs années dans des bidonvilles à Diar Echems, relogées à la cité Tahar-Bouchet à Tixeraïne, c’est au tour de 307 autres, occupant les cinq immeubles de la cité Diar Echems, de bénéficier hier de nouveaux appartements à Djenane Sfari, dans la commune de Birkhadem.
Cette opération permettra d’améliorer les conditions de vie de ces familles et de récupérer les immeubles de la cité Diar Echems afin d’en convertir les appartements F1 en F3 et F4.
L’opération de relogement s’est déroulée dans de très bonnes conditions, avons-nous constaté lors d’une virée sur les lieux.
Une ambiance des grands jours a marqué la nouvelle cité de Djenane Sfari. Les nouveaux bâtiments, flambants neufs, ont connu une effervescence particulière à l’occasion du relogement des 307 familles de Diar Echems.
Ces familles qui vivaient dans des appartements de type F1 à Diar Echems réalisent ainsi un rêve longtemps caressé.
Ainsi, après des années d’attente et de douleur, ces 307 familles ont reçu hier les clés pour une nouvelle vie. Désormais, ces hommes, ces femmes et ces enfants habiteront de nouveaux appartements dotés de toutes les commandités.
C’est dans ce contexte que, depuis le début de la matinée d’hier, plus de 500 camions mobilisés par l’APC d’El-Madania, chargés d’affaires et de meubles, ont occupé toute la bande d’urgence de l’autoroute Alger-Blida. Ces camions attendaient une autorisation des éléments de la Gendarmerie nationale pour accéder à la cité de Djenane Sfari.
Au bas des nouveaux bâtiments peints en blanc et bleu, les familles de Diar Echems se sont retrouvées dans une atmosphère de fête et de joie indescriptible. «Je n’oublierai jamais ce moment. Lorsqu’on m’a remis les clés de mon appartement, j’ai failli m’évanouir.
Je me suis dit que c’était trop beau pour être vrai. Je suis surtout heureuse pour mes enfants qui pourront enfin recommencer une nouvelle vie», confie avec un joli sourire une mère de famille qui a passé plus de 40 ans dans un F1.
Salim, 30 ans, lui aussi avoue ne pas y croire. «Jamais je n’aurais cru qu’on allait un jour nous reloger», dit-il. «Mais, maintenant, je peux dire que je suis un citoyen comme les autres. Et quand j’ai vu notre nouvel appartement, je me suis écroulé tellement l’émotion m’a envahi. Avec un logement décent, je peux enfin goûter au sommeil comme tout être humain», affirme-t-il encore.
Mme Messouada, ancienne moudjahida, a failli s’évanouir de joie, lorsque les clés lui ont été remises. «C’est comme si c’était aujourd’hui que je fêtais l’indépendance», a-t-elle déclaré.
Un bureau d’accueil a été installé sur place afin d’orienter et de prendre en charge les doléances des nouveaux locataires des lieux. Un autre bureau s’occupe de l’inscription des élèves scolarisés. Le responsable de cette opération nous a affirmé que «tous les élèves scolarisés seront pris en charge. La direction de l’éducation a instruit tout les directeurs des établissements afin de faciliter leur inscription».
Ce même responsable a ajouté que «les élèves peuvent poursuivre leur scolarité à partir demain (aujourd’hui, ndlr)».
Mohammed Zerrouki
