L’opération a débuté hier au niveau des communes de la wilaya d’Alger, Passeport biométrique dans les APC : démarrage laborieux

L’opération a débuté hier au niveau des communes de la wilaya d’Alger,  Passeport biométrique dans les APC : démarrage laborieux
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À l’exception de quelques mairies, à l’image de celle d’Alger-Centre, l’opération qui a débuté, hier, a connu un grand cafouillage. La Casbah et Bab El-Oued sont en retard et Dar El-Beïda enregistre une panne technique.

À notre arrivée à 8h30, les éléments de l’APC d’Alger-Centre avaient déjà accueilli un certain nombre de demandeurs de passeport biométrique en ce premier jour de lancement d’enrôlement des demandes à partir des APC.



Abdelhakim Bettache, président de l’APC d’Alger-Centre, veille au grain, et nous présente, avec beaucoup d’enthousiasme, l’entame de cette opération. “J’ai tenu à être au rendez-vous dans les délais annoncés et je suis vraiment heureux et satisfait d’être en mesure d’offrir aux citoyens d’Alger-Centre, et bientôt à ceux de toute la wilaya d’Alger pour être généralisé par la suite à tout le territoire, la possibilité d’avoir des prestations meilleures avec plus de confort et surtout avec un gain de temps précieux”, commence-t-il par expliquer en nous invitant à une visite guidée. C’est une nouvelle aile qui est consacrée pour le passeport biométrique et bientôt pour la carte d’identité nationale.

À l’entrée, un agent oriente les citoyens et veille au fonctionnement de la machine mise à disposition pour retirer la fiche de renseignement pour la constitution du dossier sans être obligé de passer par un guichet. Le demandeur muni du dossier prend alors un ticket et patiente pour passer au guichet dépôt. Le dossier suit alors son cheminement en passant par le service vérification, saisie, certification photo et empreinte. Il existe aussi le service “retrait” qui porte ainsi le nombre à 7 postes pour répondre aux exigences du cahier des charges. Le concerné est ensuite prévenu par un sms pour venir récupérer son passeport dans un délai qui ne saurait dépasser les dix jours. “Les portes sont ouvertes de 8h à 18h. Passé les 48h depuis le lancement, nous procéderons à une évaluation. Si nous constatons qu’il existe un nombre important qui génère une pression, nous continuerons avec une autre brigade jusqu’à 23h comme c’est le cas pour le service d’état civil”, a indiqué M. Bettache en allant dans le détail soutenant : “C’est un acquis pour le citoyen qui n’aura plus à se lever aux aurores pour récupérer un ticket ou prendre une journée de congé pour s’y consacrer. Il n’aura pas non plus le désagrément de subir des files d’attente interminables. C’est aussi intéressant et plus valorisant pour l’APC de se voir jouer des rôles importants.” Il se trouve que cette image idyllique constatée au niveau de l’APC d’Alger-Centre est loin de refléter la réalité des autres communes.

Au niveau de Bab El-Oued, on nous renvoie à l’entrée en indiquant que cette opération ne sera opérationnelle qu’à partir de  2016. Idem pour l’APC de La Casbah qui ne commencera que dans quelques jours au mieux. À l’APC de Dar El-Beïda, on nous oriente vers une annexe éloignée du siège de l’APC à proximité du stade.

À notre arrivée à 11h, les lieux étaient déjà vides. Nous sommes quand même reçus par un représentant de l’annexe qui est loin de disposer des mêmes moyens que ceux d’Alger. Celui-ci nous assure que “le système est tombé en panne au bout du traitement de la sixième demande de passeport”. Nous sommes allés voir comment les choses se déroulaient au niveau de la daïra de Bab Ezzouar qui coiffe également Dar El-Beïda. Nombre de citoyens, comme d’habitude, attendent. On leur recommande vivement de revenir le lendemain très tôt le matin pour déposer notre demande. Ce cauchemar administratif que subit le citoyen sera-t-il atténué avec les APC appelées à la rescousse ? Sans nul doute, mais il faudra prendre son mal en patience en attendant que la machine soit bien huilée.

Les pouvoirs publics, visiblement, sont allés trop vite en besogne en annonçant que toutes les communes d’Alger étaient concernées… Nouredine Bedoui, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, qui, de son côté, lors de la visite de travail qu’il a effectuée hier, a annoncé que “des équipes mobiles des daïras se déplaceront, dorénavant, au domicile des handicapés, des personnes âgées et des malades pour les formalités d’établissement du passeport biométrique”.

N.S