L’OPEP réduira-t-elle sa production pour porter les cours du pétrole ?

L’OPEP réduira-t-elle sa production pour porter les cours du pétrole ?

Le 5 octobre prochain, les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et leurs alliés se réuniront dans la capitale autrichienne, Vienne, au niveau ministériel pour discuter de la future stratégie de production de l’alliance. Face à la volatilité des cours de pétrole, l’OPEP+ pourrait-elle envisager une nouvelle baisse de sa production ?

Une première depuis mars 2020, les membres de l’OPEP+ se réuniront en présentiel ce mercredi, 5 octobre 2022, à Vienne en Autriche. La réunion de l’OPEP se tiendra au niveau ministériel et discutera de la stratégie de production de l’alliance, notamment face au chaos énergétique actuel, marqué par la chute des prix de l’or noir, sous la menace des craintes liées au ralentissement économique et à la chute de la demande.

D’ailleurs, des sources auprès de l’OPEP+ ont révélé que l’Organisation pourrait débattre d’une réduction de sa production pour soutenir les prix du pétrole. Cette réduction pourrait même atteindre ou dépasser un million de barils par jour.

En outre, il convient de rappeler qu’en septembre dernier, l’OPEP+ avait décidé de réduire la production de pétrole brut de 100 000 barils par jour pour le mois d’octobre, dans une première réduction programmée depuis près d’un an.

En effet, en raison des répercussions économiques de la pandémie de la Covid-19, particulièrement sur la demande, l’OPEP+ avait décidé de réduire la production globale de l’alliance en 2020. Toutefois, l’Organisation commençait à abandonner les réductions en juillet 2021 alors que le marché s’améliorait pour les reconduire à cause la forte baisse des prix du pétrole depuis la fin du mois d’août dernier.

Après s’être repris, les prix du pétrole repartent à la baisse ce 2 octobre

Après s’être légèrement repris durant le week-end, les cours du pétrole ont de nouveau dégringolé face aux craintes liées au ralentissement économique, à la récession et à la réduction de la demande du pétrole brut et ses dérivés.

Ce dimanche 2 octobre, le baril de Brent de la mer du Nord a perdu 2.04 % pour atteindre les 85.14 dollars le baril, tandis que le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain a plongé de 1.74 % pour s’établir à 79.49 dollars le baril, ont indiqué les chiffres du site spécialisé OilPrice.

De son côté, le baril du Sahara Blend algérien a de nouveau chuté sous les 90 dollars le baril. En effet, d’après la même source, le brut algérien a perdu 1.79 % pour atteindre les 88.89 dollars le baril.

Malgré ces indicateurs en rouge et la tendance baissière des prix de l’or noir, les analystes estiment que le pétrole pourrait atteindre les 100 dollars d’ici à la fin de l’année. Soutenu, notamment, par la fermeture d’installations dans le golfe du Mexique à cause de l’ouragan Ian, la baisse des réserves américaines, mais aussi le rebond de la demande de produits raffinés aux États-Unis.

« Les pannes liées aux conditions météorologiques aux États-Unis ont stimulé les pressions d’achat. Par précaution, les producteurs de pétrole en haute mer américains ont interrompu leur production à hauteur d’au moins 480 000 barils par jour, soit environ 30 % de l’offre de pétrole brut du golfe du Mexique », a expliqué l’analyste Stephen Brennock.