L’Opep maintient son plafond de production et prolonge le mandat de son secrétaire général

L’Opep maintient son plafond de production et prolonge le mandat de son secrétaire général
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VIENNE – L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé mercredi de maintenir son niveau de production à 30 millions de barils par jour (mb/j) et de prolonger le mandat de son secrétaire général jusqu’à mi-2015.

« La conférence a encore décidé que les pays membres devraient maintenir le niveau de production existant de 30 mb/j », ont indiqué les Etats membres dans un communiqué publié à l’issue de la 165e réunion ministérielle de l’Organisation.

L’Opep a opté pour le statu quo en raison de « la relative constance des prix depuis le début de l’année », qui est « une indication que le marché est convenablement fourni, les fluctuations périodiques des prix étant plus un reflet des tensions géopolitiques que des fondamentaux », a ajouté le communiqué.

Depuis la dernière réunion de l’Opep en décembre 2013, les prix du pétrole ont évolué dans une fourchette assez étroite, le Brent oscillant entre 105 et 110 dollars le baril. « Cette 165e réunion de l’Opep a été très positive », a souligné le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi, précisant que la prochaine réunion aurait lieu le 27 novembre prochain dans la capitale autrichienne.

En outre, les pays membres de l’Opep ont décidé de prolonger de six mois le mandat du secrétaire générale actuel de l’Opep, Abdallah El-Badri, jusqu’au 30 juin 2015, a-t-il indiqué lui-même après la réunion, sans donner des détails sur les raisons de cette décision.

M. El-Badri, en poste depuis janvier 2007, avait été reconduit pour un an en décembre dernier.

« Nous ferons de la place pour la production libyenne (quand elle reviendra) et pour toute augmentation de la production en provenance de l’Irak et de  l’Iran », a assuré M. El-Badri.

La Libye, dont le secteur pétrolier est grandement perturbé par la crise politique, produit actuellement moins de 200.000 barils par jour, contre une capacité de 1,5 mb/j. « La production est basse, car c’est hors de notre contrôle, mais la Libye est numéro un en Afrique en termes de réserves » pétrolières, a indiqué Samir Salem Kamal, le représentant de la Libye auprès de l’Opep.

De son côté, l’Irak vise une production moyenne de 3,6-3,7 mb/j en 2014. Mais ce pays subit lui-même une flambée de violence, alors que les jihadistes ont capturé la seconde ville d’Irak Mossoul et d’autres secteurs du nord du pays.

Le ministre irakien du Pétrole, Abdel Karim al-Luyabi, a toutefois dit qu’il n’était pas inquiet de l’impact de ces violences sur la production pétrolière du pays, principalement située au Sud.

Enfin, l’Iran envisage, si les sanctions internationales contre son programme nucléaire sont levées, de revenir en force sur les marchés pétroliers en retrouvant « en moins de trois mois » un niveau de production de 4 mb/j contre 2,7 mb/j actuellement.