L’ONU veut connaître la réalité du logement en Algérie

L’ONU veut connaître la réalité du logement en Algérie

Il n’y a pas que les Algériens qui se soucient de la crise du logement. Même la commission des Droits de l’Homme des Nations Unies veut savoir dans quelles conditions vivent les habitants de notre pays.

La commission pour le Droit au Logement décent, qui dépend du Haut Commissariat international des Droits de l’Homme, a officiellement saisi par un courrier datant du 2 juillet les autorités algériennes afin de s’expliquer sur les «conditions de logement des Algériens». Cette correspondance a été adressée au ministère des Affaires étrangères qui, de son coté, a envoyé une autre correspondance au ministère de l’Habitat afin de présenter un rapport détaillé sur la situation du logement dans le pays. Selon Echourouk, qui a révélé le contenu de la missive de l’organisation onusienne, ce courrier ne concerne pas uniquement l’Algérie.

En 2011, la rapporteuse spéciale de l’ONU pour le Logement convenable, Raquel Rolnik, avait publié un rapport très sévère sur la situation du logement en Algérie. Le rapport est venu quelques mois après une visite de plusieurs jours en Algérie. Le document retient entre autres que sur le plan politique « des décisions importantes » ont été prises par les autorités politiques, notamment dans le domaine du logement social.

En revanche, le rapport note un « immense déficit » en matière d’offre de logement dans le pays. Pis, l’ONU a considéré que l’Algérie est un pays qui compte beaucoup de logements « indécents », notamment les bidonvilles. La rapporteuse spéciale a également noté la discrimination envers les femmes dans le domaine de l’accès au logement. Le document mentionne aussi que certains réfugiés étrangers et les Sahraouis n’habitent pas dans des logements décents.

Régulièrement, des émeutes à cause de la mauvaise distribution de logements et du manque d’une offre suffisante dans le domaine sont signalées dans le pays. Malgré la construction et la distribution de dizaines de milliers de logements sociaux, le déficit dépasse tout de même 2 millions d’unités.

Essaïd Wakli