GENEVE- Dans le cadre des célébrations, cette année, du 50ème anniversaire de l’adoption de deux des principaux traités internationaux relatifs aux droits de l’Homme, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a appelé les pays ne l’ayant toujours pas fait à ratifier ces documents.
« Aujourd’hui, ce qui unit l’humanité est plus fort que ce qui la divise et va au-delà des deux Pactes internationaux dont on célèbre cette année le 50ème anniversaire, à savoir le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels », a déclaré M. Zeid, à Genève, dans le cadre d’une réunion du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU sur le thème de cet anniversaire.
Aux côtés de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, ces deux Pactes, adoptés par l’Assemblée générale des Nations unies le 16 décembre 1966, forment la Charte internationale des droits de l’Homme, qui énonce les droits civils, politiques, culturels, économiques et sociaux qui sont les droits de tous les êtres humains.
« L’ensemble des droits inscrits dans ces deux instruments sont indissociables et constituent une force vertueuse qui soutient le développement humain », a déclaré le Haut-Commissaire, notant toutefois que, si les deux Pactes ont été largement ratifiés, 27 Etats n’en ont ratifié aucun des deux et huit autres n’en ont ratifié qu’un seul.
Le Haut-Commissaire a par conséquent appelé ces Etats à saisir l’occasion de ce 50ème anniversaire pour y remédier dans le courant de l’année.
M. Zeid a par ailleurs souligné l’importance d’améliorer la mise en oeuvre des deux Pactes dans un contexte où la liberté d’expression et le droit à un procès équitable, à l’éducation, à un logement ou à un travail décent ne sont pas garantis dans tous les Etats, et où la torture et l’esclavage persistent.
Dans un monde où les inégalités économiques persistent et où 62 personnes disposent d’autant de richesses que 3.8 milliards d’autres, il est crucial que ces deux Pactes soient universellement mis en oeuvre, a-t-il dit. « Ces textes sont le fondement d’une bonne gouvernance, ils incarnent les espoirs de paix du monde ».