Le climat, la pente et les structures foncières périmées, entraînent la dégradation de l’agriculture de montagne.
Les incendies et intempéries qui ont affecté fortement durant l’année écoulée les activités agricoles, notamment de montagne, n’ont pas arrangé la situation.
Or, ce segment compte à lui seul 18 % de la production agricole du pays. Les promesses des pouvoirs publics de venir à la rescousse du secteur sont non seulement une attente pressante, mais un impératif qui nécessite un plan d’urgence.
D’autant que le secteur est resté durant de longues années, par manque de moyens, mais aussi par le délaissement sinon le mépris, encore très fragile. Un constat qui fait que les traditions se perdent, voire disparaissent.
Ainsi, selon les acteurs du secteur, cette agriculture qui a ses propres spécificités, et qui pourrait à elle seule satisfaire la grande partie des besoins du secteur agricole national ne peut envisager que difficilement de montrer son véritable potentiel. Une situation qui explique en partie la flambée des prix qu’affichent certains produits issus de cette agriculture (huile, miel, figues sèches…).
Oléiculture, apiculture, sylviculture… la liste des activités économiquement viables de l’agriculture de montagne est encore longue et se doit impérativement d’être encadrée en tenant compte de sa spécificité. Surtout que l’agriculture reste l’une des principales activités économiques dans ces régions souvent marginalisées, parfois noyées dans les différents plans économiques visant notamment l’agriculture et qui ne tiennent que rarement compte des spécificités de ces zones. Pourtant, le climat y est sec en été et pluvieux et froid en hiver. Ce qui permet d’y déceler un potentiel considérable en ressources hydriques. Les terres sont de ce fait exceptionnellement adaptées à ce type d’agriculture. L’olivier et le figuier connaissent dans ces régions depuis des siècles, une forte concentration. Ajouter à cela, les cultures maraîchères (Thibaharre) et des élevages de toutes sortes qui malheureusement sont loin d’être exploités au mieux de leur potentiel. Outre le bénéfice que peut en tirer l’économie nationale, l’agriculture de montagne offre des opportunités nombreuses au développement d’activités à même d’assurer des revenus, mais aussi du travail à ces milliers de familles vivant dans ces régions aux conditions extrêmes. C’est d’autant plus impératif qu’il y va du maintien de ces populations (en majorité agricole) dans ces zones.
L.S