L’agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (Aadl) poursuit son opération de vente aux enchères des locaux commerciaux.
Hier, un nouveau placard publicitaire proposait aux personnes physiques ou morales des surfaces de commerces et de services dans les cités Aadl sises dans différentes wilayas dont à titre d’exemple, Alger, Tipaza, Tizi Ouzou ou encore Tlemcen, Mostaganem, Sidi Bel Abbès et Hassi Messaoud.
Ces centaines de locaux mis en vente sont cédés par voie d’appel à la concurrence. L’Aadl a néanmoins précisé qu’exceptionnellement, ces locaux pouvaient être cédés de gré à gré et cela au profit des établissements et administrations publiques après une autorisation du ministère des Finances.
Le cahier de charges afférent à cette adjudication peut être retiré auprès des directions régionales de l’Aadl. L’année dernière, l’Aadl a mis en vente plus de 2 200 locaux. Heureusement d’ailleurs puisque, dans certains sites, ces locaux qui étaient à l’abandon ont longtemps servi de lieux de débauche aux délinquants de toute sorte.

Toxicomanes, dealers, alcooliques, proxénètes et filles fugueuses ont séjournés dans des locaux Aadl en toute impunité. La direction de l’Aadl a fait, longtemps, la sourde oreille, avant de prendre en charge sérieusement ce problème.
Aujourd’hui, des centaines de locaux ont été vendues dont un bon nombre acquis par des privés qui pour certains ont effectivement ouvert des commerces. D’autres locaux dans certaines cités restent malheureusement rideau baissé. Par ailleurs, il semble que l’Aadl ne s’intéresse pas de près aux choix des commerces qui ouvrent au milieu des cités. Si certains choix semblent judicieux, d’autres le sont moins.
Mais ce qui reste regrettable, c’est le fait de trouver les mêmes offres de services à moins de 100 mètres. Il est aussi regrettable de constater que très peu d’administrations et établissements publics ont fait le choix d’ouvrir des bureaux au sein des cités Aadl alors qu’il était prôné, lors du lancement de ce projet de location-vente, de livrer le logement avec toutes les commodités et dans un environnement des plus agréable.
Les responsables de l’Aadl à l’époque du lancement de ce projet, avaient affirmé qu’il ne s’agissait pas d’une simple opération de construction de logements mais d’un projet réfléchi qui s’intègrera dans la ville et où sera pris en considération l’aménagement des lieux en prévoyant des écoles, des centres sanitaires et autres services afin d’assurer aux locataires un cadre de vie des plus plaisants.
Aujourd’hui, il est clair que les cités AadlL ne seront jamais à l’image de celles décrites avant la réalisation. Il est clair aussi que les promesses– comme celle d’avoir des «boulevards à la Beverly Hills»- n’auront duré que le temps de leurs auteurs à des postes de responsabilité.
H. Y.