L’ONG Défense Forum Foundation lance une pétition internationale en faveur de la cause sahraouie

L’ONG Défense Forum Foundation lance une pétition internationale en faveur de la cause sahraouie

L’ONG américaine Défense Forum Foundation a lancé jeudi une pétition aux Etats-Unis pour réclamer la fin de l’occupation marocaine des territoires du Sahara occidental dans laquelle les signataires appellent à l’intervention du président Donald Trump pour permettre la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui en 2018.

La pétition, lancée à travers le site électronique de la fondation, a invité les citoyens américains et du monde à rejoindre une initiative citoyenne pour défendre la question sahraouie.

La Fondation a accompagné la pétition par une lettre ouverte adressée au dirigeant américain dans laquelle elle le sollicite pour « mettre fin à l’occupation illégale de la dernière colonie en Afrique, le Sahara occidental ».

« Bien que nous représentions de nombreux points de vue politiques, nous sommes tous consternés par le fait que le Maroc ait été autorisé à occuper le Sahara occidental pendant plus de 40 ans, en dépit du fait que toutes les administrations américaines avaient soutenu que le peuple sahraoui est habilité à déterminer l’avenir de son pays », a souligné la Fondation dans sa pétition.

S’adressant toujours au locataire de la Maison-Blanche, l’ONG a mentionné également  que « la situation au Sahara occidental illustre parfaitement les sentiments que vous avez exprimés lors de votre campagne pour les élections présidentielles contre la corruption et pour rendre justice aux hommes et femmes oubliés ».

Dans le but de susciter une forte adhésion pour cette pétition, la Fondation a souligné que « le Royaume marocain exploite illégalement les immenses richesses et ressources sahraouies » et continue à ce jour « à entraver le référendum sur l’autodétermination du peuple sahraoui, qui était prévu par les Nations unies depuis 1991 ».

Mardi dernier, la présidente de la Défense Forum Foundation, Suzanne Scholte, avait sollicité dans une tribune publiée dans le quotidien américain « The Daily Caller », le président Donald Trump à régler le conflit du Sahara occidental.

La lauréate du prix de la paix de Séoul a estimé que la résolution de ce conflit de longue date « reflétait parfaitement les thèmes » sur lesquels le chef de l’Etat américain avait fait campagne lors des présidentielles, à savoir le combat contre la corruption et l’injustice.

La militante des droits de l’homme s’était basée dans ce contexte sur les tweets du candidat des Républicains, publiés en 2016 en plein course à la présidentielle, dénonçant la corruption de sa rivale Hillary Clinton par le Maroc en échange de faveurs diplomatiques sur le Sahara occidental.

Mme Scholte a cité notamment l’exemple flagrant de racket « More pay for play » (payer plus pour jouer) d’Hillary Clinton, révélé et dénoncé par l’équipe de campagne du président Trump, en référence aux 12 millions de dollars de dons offerts par le Maroc à la fondation Clinton pour soutenir l’annexion des territoires sahraouis occupés.

Dans cette tribune, la présidente de l’ONG a souligné que le Maroc avait versé des millions de dollars en lobbying juste pour bloquer la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, en s’appuyant sur les témoignages de responsables américains qui avaient dénoncé la corruption exercée par le Maroc pour saborder le processus onusien.

Parmi ces responsables, figurent l’ancien ambassadeur sous l’Administration Reagan, Frank Ruddy, des observateurs militaires à l’instar du commandant Doug Dryden de la marine américaine et Scott Tate de l’armée de l’air ainsi que l’avocate des droits de l’homme Katlyn Thomas, qui était en charge des questions juridiques à la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso).

« Une solution juste à ce conflit garantissant le droit du peuple sahraoui à disposer de lui-même, représentera surtout un exploit pour le président Donald Trump qu’aucun de ces prédécesseurs et même les Nations-Unies n’ont réussi à réaliser », a tenu à plaider la militante des droits de l’Homme.