L’ONEC, l’histoire de scandales retentissants

L’ONEC, l’histoire de scandales retentissants

L’Office national des examens et concours (ONEC) connaît ces derniers temps une série de scandale sans précédent. Pour rappel, à la fin d’avril dernier, plus exactement le 30, les gendarmes de la section des recherches de Bab Jedid (Alger) ont arrêté 29 présumés fraudeurs fonctionnaires à l’ONEC, et ce dans le cadre d’un vaste scandale financier.

Le même office est à nouveau au centre d’un autre scandale, celui des fuites des sujets du bac. Alors faut-il donner un grand coup de balai à l’ONEC ? Quelques semaines avant le début des épreuves du baccalauréat, le 28 avril, l’ONEC était en effet déjà impliquée dans une grosse affaire de détournement de deniers publics, de fraude et d’escroquerie. 29 fonctionnaires de l’ONEC, ainsi que d’autres de bureaux de poste d’Alger et du Trésor public ont subit de longs interrogatoires avant d’être arrêtés.

Le même office est cette fois éclaboussé par un autre scandale de taille, à savoir les fuites des sujets du bac. L’ONEC a été sérieusement secoué par la première affaire suite aux agissements de dizaines de ses fonctionnaires, avec la complicité de fonctionnaires de bureaux de poste, d’un comptable du Trésor ainsi que d’autres accusés. Ces derniers sont accusés d’avoir détourné, à plusieurs reprises, de l’argent destiné à renflouer les caisses de l’ONEC.

Ils sont également accusés de trafic de faux documents officiels avec une complicité à tous les niveaux. Parmi les mis en cause, les trois frères, tous fonctionnaires à l’Office national des examens et concours, ont été accusés de « détournement et dilapidation de deniers publics, abus d’autorité, falsification de documents officiels et complicité, commis au préjudice de l’ONEC », selon l’enquête menée par la section de recherches d’Alger de la Gendarmerie nationale. Ils falsifiaient les listes du personnel engagé dans les différents examens et concours organisés par l’ONEC.

Les vingt-neuf accusés ont sévi entre 2013 et 2015. Durant toute cette période, ils ont touché plusieurs pots-de-vin, ont détourné d’importantes sommes d’argent appartenant à l’ONEC et ont combiné plusieurs listes de candidats aux examens et concours en utilisant de faux documents officiels.

L’enquête a démontré que F. T. (36 ans) et F. R. (33 ans), fonctionnaires à l’ONEC d’Alger, ainsi que F. D. (31 ans) est fonctionnaire au bureau de poste de Aïn Nâadja, tous trois frères, agissaient avec la complicité de N. H. 46 ans, comptable au Trésor public de la wilaya d’Alger et de quatre autres employés au bureau de poste susmentionné.

Ils se sont constitués en véritable association de malfaiteurs en 2013, avant de passer à l’acte en détournant et en dilapidant des deniers publics. Profitant de leurs postes respectifs, ils ont réussi à falsifier des documents officiels avec la complicité de plusieurs autres membres de la même bande.

Fuites des sujets du bac : la goutte qui a fait déborder le vase à l’ONEC

L’éclatement de l’affaire des fuites des sujets du bac 2016 a enfoncé le clou à l’ONEC. « L’affaire est désormais considérée comme une atteinte à la sécurité publique », a déclaré le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, au lendemain de ce grand scandale.

L’ONEC se trouve donc, une fois encore, au centre d’un nouveau scandale. Les gendarmes ont à nouveau revisité les couloirs de l’ONEC, après y avoir déjà mené une enquête et y avoir procédé à des arrestations, en avril dernier. En seulement deux mois, les enquêteurs de la gendarmerie d’Alger ont mené deux grosses affaires.

A l’ONEC, on ne distingue plus le bon du mauvais. Tout le monde est devenu suspect, même les plus anciens dans le métier. Les gendarmes ont saisi à l’office l’ensemble des matériels utilisés par les fonctionnaires, y compris les téléphones mobiles, les tablettes et les ordinateurs, l’objectif étant de localiser et d’identifier les auteurs des fuites.

L’enquête est toujours en cours mais il y a déjà eu plus de 52 arrestations, avec identification de 200 adresses IP. Alors, encore une fois, faut-il donner un grand coup de balai à l’ONEC. Telle est la question.