Londres envisage son propre système de navigation par satellite

Londres envisage son propre système de navigation par satellite

En réaction à la volonté de l’Union européenne d’écarter Londres des parties les plus sensibles du projet Galileo, en prévision du Brexit en 2019, le Royaume-Uni envisage de mettre en place son propre système de navigation par satellite, selon The Financial Times cité par Reuters. Lancé en 2003, Galileo est un programme européen de dix milliards d’euros visant à concurrencer le GPS (Global Positioning System) américain. Selon le FT, le ministre britannique des Entreprises, Greg Clark, voudrait récupérer 1,4 milliard d’euros que Londres a investis dans le projet. La Commission européenne a commencé à exclure le gouvernement et les entreprises britanniques des futurs travaux les plus sensibles sur Galileo en prévision de la sortie du Royaume-Uni de l’UE en mars 2019. Selon Greg Clark, cette initiative menace la collaboration entre Londres et l’UE en matière de sécurité et de défense. La Grande-Bretagne a largement participé au projet jusqu’ici, effectuant quelque 15% du travail. En cas de mise à l’écart des Britanniques, le programme pourrait prendre des années de retard et les surcoûts s’élever à «plusieurs milliards», a estimé Greg Clark assurant que l’industrie spatiale britannique ne serait pas pénalisée. Il y a un mois, le président exécutif d’Airbus Tom Enders a exhorté l’UE et le Royaume-Uni à trouver d’urgence une solution pour garantir la poursuite de leur coopération dans Galileo. Airbus est le premier groupe spatial au Royaume-Uni. Il est aussi actionnaire majoritaire dans SSTL, fabricant britannique de satellites pour le programme Galileo.