L’Onab fixe le prix du poulet à 250 DA le kilo

L’Onab fixe le prix du poulet à 250 DA le kilo

Le ministère de l’Agriculture et du Développement rural vient de mettre sur le marché quelque 4 200 tonnes

de viande blanche. Il s’agit de poulet congelé qui a été stocké en prévision du mois de Ramadhan.

La viande congelée, en provenance de l’Inde, sera mise sur le marché quatre jours avant le début du mois de Ramadhan. Les containers sont déjà en rade et la marchandise attend les résultats des analyses de l’Institut Pasteur. Ensuite, elle suivra le cheminement classique, à savoir le suivi des formalités d’usage, notamment l’application des procédures portuaires, douanières et sanitaires. Selon le président du groupe Sotracov, société de transformation et de conditionnement, M. Zefzaf, le kilogramme de cette viande sera cédé à 410 DA.

Il rassure que l’opération d’importation s’est effectuée suivant le cahier des charges arrêté. Ainsi, il affirme la conformité de l’animal avant l’abattage, le respect des normes dans les différentes étapes telles que le séchage de la carcasse, la découpe et le désossage, la mise en carton puis l’expédition. M. Zefzaf a indiqué que la marchandise a obtenu le certificat d’“agréage” qualitatif et quantitatif. La commercialisation se fera dans plus de 80 points de vente à travers le pays. La demande a été enregistrée, d’ores et déjà, auprès de grossistes, de demi-grossistes et les détaillants. La Sotracov a, également, reçu des manifestations d’intérêt de la part d’opérateurs des wilayas du Sud à l’image de Oued Souf, Ghardaïa, Ouargla, Béchar…

Par ailleurs, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural vient de mettre sur le marché quelque 4 200 tonnes de viande blanche. Il s’agit de poulet congelé qui a été stocké en prévision du mois de Ramadhan. Plus de 80% de ces quantités ont été produites par les propres élevages de l’Office national de l’aliment du bétail (Onab). Cette viande a été préparée et stockée depuis 5 mois. Les 20% restants ont été réalisés par les producteurs privés, partenaires de l’Onab. La stratégie recherchée est l’augmentation de l’offre, l’assainissement du marché et la stabilité des prix.

“La démarche consiste à leur fournir l’aliment et le poussin, et de récupérer le poulet vif pour en contrôler l’abattage, selon les normes drastiques au sein des structures de l’Onab”, a expliqué le président de cet office, M. Boukersi, au cours d’une conférence qu’il a animée, hier, conjointement avec son homologue de la Sotracov. L’office a décidé de fixer le prix du kilogramme de viande blanche à 250 DA. Plus de 80% du prix d’un poulet représente, selon l’analyse du président de l’Onab, le coût de l’aliment, dans lequel 80% sont des matières premières boursières étrangères qui ont tendance à fluctuer. Le poulet congelé est actuellement moins cher que le frais qui, lui, avoisine les 380 DA.

“Logiquement, il devrait être plus cher pour cause des frais de congélation industrielle, de transport et de stockage”, souligne-t-on. En juillet 2009, le prix moyen du poulet était de 292 DA, en août de la même année, il était de 330 DA. Or, en juillet 2010, il s’affichait à 270 DA, et en août à 310 DA. Les responsables de l’Onab parlent alors d’une baisse de 20 DA/kg en une année. Mais c’est loin d’être le cas pour cette période d’avant Ramadhan où il y a de fortes chances qu’il dépasse les 400 DA/kg. Car, si l’Onab fixe ses prix au préalable, il n’est pas sûr que le marché s’aligne sur ce seuil.

Les autres opérateurs, surtout ceux qui activent dans l’informel, pratiquent leurs propres prix qui commencent d’ailleurs à augmenter à l’approche du mois sacré. “L’office ne peut, en aucun cas, être derrière cette flambée des prix ni être à son origine”, tient à préciser M. Boukersi. Pour lui, l’objectif est d’offrir un produit de qualité en termes de traçabilité, de qualité et de contrôle à un prix compétitif afin de préserver le pouvoir d’achat des ménages.

“Nous avons opté pour le plus bas prix possible afin de permettre au consommateur d’ajouter un maximum de protéines animales dans son menu.” D’ici à 2014, l’Onab compte passer d’une production de 20 000 tonnes/an de poulet, actuellement, à 60 000 tonnes/an. Cela se fera en lançant plus de projets d’investissement dans l’élevage, la production et le stockage.