Une forte volonté politique traduite par une solide plateforme institutionnelle et une administration efficace constituent la condition principale pour optimiser et réussir le transfert technologique en Algérie, a affirmé mardi un représentant de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI).
S’exprimant lors d’une communication dans le cadre de la deuxième consultation régionale de l’OMPI sur le transfert technologique dans la région Mena et qui se déroule à Alger, le chef de l’unité de l’innovation et du transfert technologique au sein de cette organisation, l’expert algérien Ali Jazairy a souligné que tout transfert technologique devrait profiter au développement économique à travers le rapprochement entre l’université et la sphère économique.
A cet effet, M. Jazairy a préconisé la mise en place d’institutions et infrastructures solides, encourageant l’innovation et garantissant la protection de la propriété industrielle.
Le représentant de l’OMPI a aussi mis en avant la nécessité pour les autorités algériennes de promouvoir la recherche et développement, de mettre en réseau les différents acteurs et d’optimiser le volet ressources humaines à travers une formation adéquate par rapport aux besoins de l’économie nationale.
M. Jazairy a, en outre, fait remarquer que les pays émergents comme les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ainsi que certains pays de l’ancien bloc de l’est constituent « le nouveau centre de gravité » de l’innovation et de la propriété industrielle en raison notamment des effets de la crise économique mondiale, ce qui pourrait « profiter largement à l’Algérie ».
D’autre part, la Palestine, présente à cette rencontre de deux jours, a entrepris plusieurs actions en 2012 pour développer la propriété intellectuelle en menant une campagne de sensibilisation au profit des parties prenantes et en élaborant un projet de loi dans ce domaine, a indiqué Ali Tawkane, directeur de la propriété intellectuelle dans ce pays occupé par Israël.
Interrogé sur la coopération en la matière avec les pays arabes, il a précisé qu’un accord bilatéral sera signé en février avec le Maroc, souhaitant la conclusion d’accords similaires avec l’Algérie et d’autres pays. « Nous souhaitons tirer profit de l’expérience algérienne notamment dans l’encouragement des innovations », a-t-il ajouté.
Pour sa part, Mohamed Elsayegh, expert et conseiller juridique jordanien en propriété intellectuelle, estime que son pays jouit d’une importante expérience au niveau du monde arabe dans ce domaine du fait qu’il a investi dans la formation de la ressource humaine.
Cette action lui a permis de développer le secteur des services et particulièrement la propriété intellectuelle qui fait partie des activités de ce secteur. L’expert jordanien a en outre relevé que l’Algérie s’inspire des expériences internationales les plus réussites sur ce plan.
Par ailleurs, la rencontre de ce mardi a été une occasion pour présenter certaines expériences arabes et africaines réussies en matière de transfert technologique notamment dans les secteurs des télécommunications et l’industrie pharmaceutique.
Les travaux de la deuxième consultation de l’OMPI doivent être sanctionnés par une série de recommandations pour optimiser le transfert technologique des pays industrialisés vers les pays en voie de développement.