L’OMC fête son 20e anniversaire, L’Algérie se prépare avant d’y adhérer

L’OMC fête son 20e anniversaire,  L’Algérie se prépare avant d’y adhérer
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Au moment où l’OMC fête son 20ème anniversaire ce 8 avril, l’Algérie est toujours au stade des préparatifs avant d’y adhérer.

Le pays n’a presque plus de chances d’adhérer à l’OMC en 2015 et il est seulement question que le dossier d’accession à l’Organisation soit présenté lors de la 10ème conférence ministérielle de cette organisation prévue en décembre prochain au Kenya. L’information est du ministre du Commerce, Amara Benyounès qui conditionne cette présentation à de nombreux paramètres. «Si le dossier d’accession est prêt, nous le présenterons lors de la prochaine conférence ministérielle de l’OMC, sinon nous le ferons l’année prochaine» soit en 2016, a-t-il dit confirmant que l’échéance pourrait encore être repoussée.

Le Comité national chargé des négociations pour l’accession de l’Algérie à cette organisation se réunit régulièrement pour aboutir à chaque fois au même constat selon lequel, l’accession à l’OMC ne fait face à aucun obstacle majeur. Sauf que si des mesures restrictives du commerce extérieur sont adoptées par la loi de finances complémentaire de 2015, les choses seraient différentes au même titre que les comités de l’OMC pour opposer leur veto.

Le pays a franchi plusieurs étapes depuis le début des négociations avec l’OMC en matière d’accession et elle est aujourd’hui au dernier virage, mais elle risque de compromettre tout le processus.

Depuis la tenue du dernier round de négociations multilatérales en mars 2014 à Genève, l’Algérie a reçu 131 questions additionnelles qui ont été traitées par les différents départements ministériels pour libéraliser le commerce et ce n’est pas le moment de revenir en arrière avec de nouvelles restrictions. «Je pense qu’il s’agit des dernières questions» adressées au pays, a avancé le ministre sans en être vraiment sûr notamment si l’on sait que les questions posées proviennent essentiellement de partenaires importants comme les Etats-Unis et l’Union européenne qui ne veulent pas compromettre les chances de leurs entreprises dans le pays. D’ailleurs ces questions portent essentiellement sur la législation algérienne et sa mise en conformité avec les règles de l’OMC et les partenaires ne vont pas accepter que des reculs soient effectués par l’Algérie. En mars dernier, le ministre des Finances, Mohamed Djellab, et le secrétaire adjoint du département américain du Commerce, chargé de l’industrie et de l’analyse, Marcus Dwayne Jadotte, se sont entretenus, sur la coopération entre les deux pays. Les deux responsables ont eu un échange de vues sur l’évolution de l’économie mondiale et Jadotte a été reçu par le premier responsable des douanes pour discuter notamment du dossier de l’OMC.

A souligner que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a indiqué fin mars qu’une opportunité se présentait à l’Algérie pour sortir de la dépendance aux hydrocarbures et diversifier son économie et ses exportations.

Dans l’analyse du commerce extérieur, il est important de garder en vue que la conjoncture économique internationale est marquée par une baisse vertigineuse des cours du pétrole, ce qui constitue pour l’Algérie une opportunité précieuse pour reconsidérer la situation de son commerce, estime le gouvernement.