Lomana LuaLua : «A 30 ans, Belhadj peut encore beaucoup donner à l’Algérie»

Lomana LuaLua : «A 30 ans, Belhadj peut encore beaucoup donner à l’Algérie»

Joueur emblématique de la sélection de la République démocratique du Congo, Lomana LuaLua a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale, à l’issue de l’élimination de son équipe au premier tour de la CAN-2013. Il aurait pu être l’un des meilleurs attaquants africains en Europe, s’il n’avait pas été souvent blessé. Après le match Mali-RD Congo de lundi soir, il a accepté d’expliquer sa décision et aussi de revenir sur la retraite internationale de Nadir Belhadj.

Vous venez d’annoncer votre retraite internationale, alors que vous n’avez que 32 ans. Quelles sont les motivations de votre décision ?

Je pense tout simplement qu’il est temps de laisser ma place à des joueurs plus jeunes. Il faut savoir passer le relais. De plus, alors que mon poste de prédilection est attaquant, je me retrouve depuis trois ans à jouer en sélection à un poste qui n’est pas le mien : milieu de couloir. J’ai fait ça pour l’équipe et pour mon pays, mais ce n’est pas mon poste, et puisque le sélectionneur préfère aligner d’autres joueurs que moi en attaque, j’ai décidé de prendre ma retraite internationale et me consacrer davantage à mon club.

Vous partez avec regret ?

Evidemment ! C’est la sélection de mon pays, quand même, et j’y ai passé des moments formidables. Cependant, toutes les bonnes choses ont une fin. Il y a de bons jeunes joueurs en sélection et il vaut mieux préparer d’ores et déjà l’avenir avec eux.

Vous êtes donc convaincu que la relève est assurée ?

Absolument. Il y a de nombreux jeunes Congolais qui jouent en Angleterre et en France et c’est le moment pour la Fédération congolaise de football et pour le sélectionneur de les contacter afin de les convaincre de venir en sélection.

Votre décision est-elle réfléchie ?

Oui, je l’avais prise avant le début de la CAN. J’avais décidé que ce serait ma dernière compétition avec la sélection nationale.

Vous avez quand même une longue carrière internationale en Europe et vous avez été l’un des joueurs qui ont tiré la sélection de la RD Congo vers le haut. N’est-ce pas que vous êtes en train de l’abandonner ?

Non, loin de là l’idée de l’abandonner. Je suis le premier à appeler de jeunes joueurs congolais évoluant en Europe à venir renforcer les rangs de la sélection. De plus, comme je vous l’ai dit plus haut, je ne me sens pas rentable comme milieu gauche. Ce n’est pas mon poste, je préfère donc laisser ma place à des joueurs qui seront plus performants à ce poste.

Vous prenez votre retraite, un an après qu’un joueur algérien que vous avez connu, Nadir Belhadj, a pris la sienne, alors qu’il n’avait que 30 ans…

Moi, j’ai deux ans de plus que lui (rires).

Oui, mais c’est encore jeune. Pensez-vous que Belhadj aurait pu encore apporter quelque chose à la sélection algérienne ?

Oui, certainement, car on peut encore donner à 30 ans, mais peut-être qu’il a pensé à laisser sa place à de jeunes joueurs. C’est sa décision et il faut la respecter. Je ne peux pas parler à sa place. Cela dit, Belhadj reste un bon joueur.

Quel souvenir gardez-vous de vos rencontres ?

J’ai croisé tellement de joueurs africains dans ma carrière, dont des Algériens, que je ne me souviens pas de ce qu’on s’est dit ou fait exactement. De plus, je n’ai pas le moral pour en parler, car je suis triste en ce moment, à la suite de notre élimination et l’émotion d’avoir joué mon dernier match en sélection.

Avez-vous regardé les matchs de l’Algérie durant cette CAN ?

Franchement, non.