L’OLP prévoit la suspension de la reconnaissance d’Israël

L’OLP prévoit la suspension de la reconnaissance d’Israël

Le Comité exécutif de l’Organisation  de libération de la Palestine  (OLP) prévoit une suspension de la reconnaissance de l’Etat d’Israël, mais s’est abstenu d’ordonner une application immédiate.

Lecture de l’impact d’une telle décision avec Toufik Tahani Président de l’association France Palestine, il s’exprimait sur les ondes de la 3eme  Chaine de la Radio Algérienne.

« Une commission chargée d’étudier cette question a été mise en place », a annoncé le Comité exécutif de l’OLP.

Il se réunissait pour la première fois depuis que le conseil central de l’OLP, un autre organe de cette organisation internationalement reconnue comme la représentante de tous les Palestiniens, a voté le mois dernier en faveur de la suspension de la reconnaissance d’Israël.

Ce comité a exhorté samedi le président palestinien à « commencer immédiatement à préparer (…) les projets pour les étapes de désengagement avec le gouvernement israélien d’occupation, au niveau politique, administratif, économique et sécuritaires ».

Les dirigeants palestiniens ont fermement condamné la décision annoncée le 6 décembre par le président américain Donald Trump de reconnaître  El Qods comme la capitale d’Israël.

Les Palestiniens voient dans la décision américaine, en rupture avec des décennies de diplomatie internationale, un déni de leur revendications sur El Qods-Est annexée et occupée. Mais elle est aussi, à leurs yeux, la manifestation la plus flagrante du parti pris pro-israélien de la Maison Blanche.

Le mois dernier, le conseil central de l’OLP avait chargé le Comité exécutif de l’OLP de suspendre la reconnaissance d’Israël jusqu’à ce que ce pays « reconnaisse l’Etat de Palestine dans ses frontières de 1967, annule l’annexion d’El Qods-Est et cesse ses activités de colonisation ».

Le Comité exécutif, dirigé par M. Abbas, est la seule instance habilitée à prendre les décisions engageant les Palestiniens dans le cadre du processus de paix avec Israël.

Il faut savoir que si la décision était appliquée, la mesure remettrait en cause l’un des principes fondateurs de l’effort de paix, déjà très mal en point.