L’Organisation internationale du travail (OIT) a classé la lutte contre le chômage des jeunes comme une de ses priorités « clés » pour les années à venir, a affirmé, samedi à Alger, le directeur général du Bureau international du travail (BIT), Guy Ryder.
« Le chômage des jeunes est peut-être la priorité de tous les autres points dans le monde du travail. L’OIT vient, d’ailleurs, de l’établir comme une de ses priorités clés pour les années à venir », a déclaré à la presse M. Ryder au sortir de l’audience que lui a accordée le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh.
Le DG du BIT a cité en outre, le volet de la formation professionnelle qui demeure lui aussi, a-t-il dit, un point essentiel à prendre en charge. « Nous sommes en situation de crise en Europe.
Un jeune sur 4 est au chômage. Il faut des interventions à différents niveaux pour lutter contre ce fléau », a-t-il plaidé, précisant que le taux de chômage dans ce continent est de 24%. « En Algérie, le taux est à 10%. Nous serons d’accord à dire, malheureusement, que ce pourcentage est aussi trop élevé. Nous pouvons faire mieux pour le réduire », a-t-il dit.

M. Ryder a regretté, dans ce sens, n’avoir vu aucun pays résoudre le problème du chômage malgré les mesures prises.
Interrogé, par ailleurs, sur les principaux volets à développer avec l’Algérie, le premier responsable du BIT a précisé que les priorités seront dégagées qu’une fois avoir rencontré notamment le syndicat et le monde du travail.
« Nous allons discuter, entre autres, de l’emploi pour les jeunes, de la protection sociale, de l’économie informelle, et de l’inspection du travail qui demeurent des priorités pour notre bureau », a ajouté ce même responsable.
De son côté, le ministre du Travail a indiqué avoir discuté avec M. Ryder de la coopération qui lie l’Algérie et l’OIT. « Nos relations avec cette organisation remonte à 1962, soit juste après l’indépendance », a rappelé M. Louh, qui a relevé avoir fait, également, avec le DG du BIT le tour d’horizon sur les questions de la formation et la sécurité sociale.
Sur ce dernier point, le ministre a rappelé l’ouverture prochaine de l’Ecole Supérieure de la Sécurité sociale qui prendra en charge outre, la formation des cadres algériens mais aussi des cadres africains.
A noter que l’audience a été suivie par une séance de travail où des explications sur la politique du travail et de l’emploi en Algérie ont été fournis au DG du BIT, qui a rappelé, de son côté, les priorités du BIT à l’avenir.