Lois sur les réformes politiques

Lois sur les réformes politiques
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Le président du CNCPPDH a indiqué, par ailleurs, avoir évoqué les réformes politiques dans le rapport dans son institution qu’il remettra au Chef de l’Etat « en janvier ou février » 2012.

Le président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), Me Farouk Ksentini, a estimé hier nécessaire d’impliquer davantage les parties concernées dans l’élaboration des textes de loi relatifs aux réformes politiques, notamment le code de l’information. Intervenant sur les ondes de Radio Algérie internationale, Me Ksentini a indiqué qu’il était « impératif » que le législateur procède à des consultations plus larges des personnes concernées dans l’élaboration des projets de loi « pour donner plus de sérieux aux textes qui devraient apporter les solutions attendues ». Donnant l’exemple du code de l’information qu’il a néanmoins qualifié globalement d’ »avancée », Me Ksentini a appelé à associer encore plus les journalistes à la rédaction de ce projet de loi pour qu’il ne suscite pas la même réaction reçue par le statut des avocats « qui aurait dû être élaboré en concertation avec ces derniers », a-t-il dit. Les avocats, notamment du barreau d’Alger, ont organisé plusieurs manifestations et actions en juin et octobre derniers pour protester contre le projet de loi les concernant et réclamer son retrait. Le président du CNCPPDH a indiqué, par ailleurs, avoir évoqué les réformes politiques dans le rapport dans son institution qu’il remettra au Chef de l’Etat « en janvier ou février » 2012. Le rapport en question comprendra, à l’instar des rapports précédents, les questions des libertés individuelles, la justice, le code de la famille, les droits sociaux, la démocratie, la situation des établissements de détention et l’application des dernières directives du Président de la République « visant à enraciner la démocratie », a relevé Me Ksentini. Citant le code de la famille, il a martelé qu’il n’y avait « absolument aucune justification pour que ce texte réserve à la femme algérienne un statut inférieur », appelant à son « amélioration de façon fondamentale » en concertation avec les femmes et les représentants des associations féminines. Il a ajouté qu’en matière de droits de l’homme, des progrès sont constatés mais des « insuffisances » subsistent, notamment concernant les droits sociaux, à l’exemple du chômage parmi les jeunes, la crise du logement et la santé qui connaît « des retards considérables », a-t-il dit. Interrogé sur la situation des personnes handicapées, il a estimé que la législation y afférente est « moderne et satisfaisante », relevant cependant que son application demeure « insuffisante, parfois pour des « raisons bureaucratiques ou de manque de savoir-faire, voire de négligence ». Il a également regretté que les handicapés ne bénéficient pas encore complètement de leur quota d’embauche imposée par la loi en raison de préjugés. Il est, d’autre part, revenu sur la question de la peine de mort pour réitérer son soutien à son abolition et son remplacement par une peine d’emprisonnement de longue durée. Quant à la pratique des cultes autres que musulman, l’avocat a affirmé qu’il fallait respecter les convictions religieuses des uns et des autres, avant d’insister sur la nécessité que cette pratique se fasse dans le respect de la réglementation en vigueur devant être « juste et tolérant l’existence et l’exercice de tous les cultes ». « Ne faisons pas en Algérie ce que nous reprochons à l’Europe de faire contre la religion musulmane à qui il est apportée des entraves injustes et injustifiables », a-t-il conclu.