Cultivé depuis plus de 10 000 ans, l’orge figure parmi les premières céréales domestiquées par l’homme dans le Croissant fertile. Aujourd’hui encore, elle conserve un rôle central dans l’alimentation animale et certaines industries alimentaires.
Pour l’Algérie et les pays du monde arabe, cette graine ancestrale représente un pilier de la sécurité alimentaire et un produit au potentiel économique croissant. Selon les données les plus récentes, l’Algérie a produit 1,2 million de tonnes d’orge lors de la campagne 2024/2025. Se positionnant au 16ᵉ rang mondial, à égalité avec la Syrie.
Ce chiffre souligne l’importance de l’orge dans le paysage agricole local et régional, d’autant que la demande mondiale continue de croître, notamment pour les besoins de l’alimentation animale et de l’industrie de la bière et des produits alimentaires transformés.
Les principaux producteurs et importateurs d’orge 2024/2025 : où se situe l’Algérie dans le monde arabe ?
À l’échelle mondiale, l’Europe, l’Australie et la Russie dominent la production et l’exportation d’orge, cumulant près de 55 % de la part de marché. L’Union européenne seule produit 50,33 millions de tonnes, soit plus du tiers de la production mondiale estimée à 143,33 millions de tonnes pour 2024/2025. L’Australie et la Russie suivent avec respectivement 13,27 et 16,25 millions de tonnes.
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En Afrique et dans le monde arabe, l’Algérie et l’Irak sont les leaders régionaux avec 1,2 et 1,4 million de tonnes. Ils devancent des pays comme le Maroc (660 000 tonnes), la Tunisie (272 000 tonnes) ou l’Égypte (90 000 tonnes). La production arabe, bien qu’inférieure à celle des grands acteurs mondiaux, joue un rôle crucial pour réduire la dépendance aux importations et sécuriser l’approvisionnement local.
Sur le plan des importations, plusieurs pays arabes dépendent fortement des marchés internationaux. L’Arabie Saoudite figure au 3ᵉ rang mondial des importateurs avec 730 millions de dollars d’achats d’orge, suivie de près par la Tunisie et la Jordanie. Le Maroc complète ce classement régional, attestant de l’importance stratégique de l’orge dans la région.
En bref, voici le TOP 5 des producteurs arabes d’orge 2024/2025 :
- Irak : 1,4 million de tonnes
- Algérie : 1,2 million de tonnes
- Syrie : 1,2 million de tonnes
- Maroc : 660 000 tonnes
- Tunisie : 272 000 tonnes
Les exportateurs mondiaux d’orge : un marché dominé par l’hémisphère sud et l’Europe
L’Australie reste le premier exportateur mondial, avec des ventes atteignant 2,25 milliards de dollars en 2023. Devant la France (2,1 milliards) et l’Allemagne (944 millions). D’autres pays, comme l’Argentine, le Canada et l’Ukraine, complètent le top 10.
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Ces flux commerciaux montrent l’interdépendance entre production et demande, tandis que l’orge européenne et australienne alimente les marchés internationaux, les pays arabes et africains misent sur la production locale pour limiter les coûts d’importation et renforcer leur autonomie alimentaire.
Filière orge : les défis et opportunités pour l’Algérie et l’Afrique
Plusieurs facteurs influencent la filière orge dans la région :
- Les conditions climatiques et la variabilité des précipitations, particulièrement en Afrique du Nord.
- Les avancées technologiques en matière d’agriculture, qui augmentent les rendements et réduisent la dépendance aux importations.
- La demande croissante en alimentation animale et produits transformés, stimulant les marchés locaux et régionaux.
- Les fluctuations des prix internationaux et les politiques commerciales, qui peuvent affecter l’accès aux marchés étrangers.
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Ces dynamiques renforcent l’importance d’investir dans la modernisation agricole, la diversification des variétés et la gestion durable des ressources. Pour l’Algérie et le monde arabe, l’orge n’est pas seulement une céréale ; elle constitue un élément stratégique pour la sécurité alimentaire et le développement économique.
