L’examen du texte de la loi de finances et du budget pour l’exercice 2011 qui vient d’être adopté par l’Assemblée populaire nationale a permis aux membres du gouvernement présents lors de son débat général de soulever les préoccupations essentielles des citoyens et de saisir les éléments concourant à relancer le développement local étant la dynamique de la croissance économique et facteur de création de richesse et d’emploi, et en conséquence, participant à l’amélioration des conditions de vie et de travail des populations.
Le texte de loi qui intervient à la deuxième année d’exécution du programme quinquennal d’investissements publics 2010-2014 poursuit le programme en cours à fin 2009 tout en s’inscrivant dans avec le programme de l’exercice 2011 avec une estimation de 57% des deux exercices du coût global du programme 2010-2014.
C’est dire l’importance des projets et des coûts financiers introduits à la faveur de la lecture des paramètres macro-économiques et financiers du texte qui se trouve au niveau de la commission des finances et du budget du Conseil de la nation en prévision de sa présentation au débat général et à l’examen dans les jours suivants.
L’Algérie, qui a procédé durant ces dernières années, à de gros investissements publics notamment ceux en rapport avec les infrastructures et supports de base, souscrit tout naturellement dans la volonté de lutter contre les facteurs de fragilité de son économie et compte relever le défi de l’efficacité de son outil de production et de la compétitivité de ses activités, consciente des impacts et autres spéculations ou d’incidences financières ou économiques externes.
C’est à ce titre que des mesures législatives ont été introduites à la politique monétaire et financière avec le renforcement des dispositifs juridiques et législatifs et des règles de maîtrise en vue de dynamiser la croissance économique et d’assurer le bon fonctionnement des entreprises tout en préservant les résultats acquis dans l’optique de la consolidation des grands fondamentaux, gagnés au prix de grands sacrifices.
D’autres dispositions juridiques sont venues compléter l’arsenal de lutte contre les formes de corruption, les fraudes fiscales et de mauvais comportements dans la gestion des affaires et des dépenses des deniers publics en vue d’une meilleure utilisation des programmes et des projets, ainsi que d’autres mesures législatives annoncées pour 2011, entre autres projets l’on citera les codes communal et de wilaya, annoncés par le ministre de l’Intérieur et des collectivités locales.
La loi de finances et des budgets sectoriels 2011 qui accorde une importante dimension à la création de l’emploi avec des milliers de nouveaux postes de travail à créer dans différents secteurs, insiste sur la nécessité de promouvoir le développement des ressources humaines tablant sur la spécialisation, la maîtrise des technologies, l’accès à une main-d’œuvre qualifiée et grâce aux efforts du secteur de l’enseignement supérieur, de l’éducation nationale et de la formation professionnelle, le texte se projette dans la stratégie de la multiplication et de la densification du tissu économique et industriel s’ouvrant de facto sur les petites et moyennes entreprises, sur la constitution d’un capital économique diversifié et créateur de valeur ajoutée, de plus-value et de richesse nationale.
Dans cette perspective, le budget sectoriel relatif à l’agriculture et au développement rural constitue l’axe prioritaire en matière d’engagement de cette stratégie nationale qui consiste à œuvrer davantage dans le sillon du développement durable et continu tout en préservant les ressources naturelles et le devenir des générations futures, insistant sur le développement des énergies renouvelables.
Le budget consacré aux collectivités locales, doublé par l’enveloppe budgétaire de l’aménagement du territoire et de l’environnement, dessine en partie la vision stratégique préconisée dans le programme du quinquennat 2010-2014 dont les débuts des grands objectifs sont palpables sur terrain à l’exemple des projets relevant des réalisations en matière de transports, de santé, de logements, de cadre de vie (électricité, AEP, autoroutes, assainissements et irrigations).
Houria Akram