La valeur commerciale de ce piratage est estimée à 83 millions de dollars.
La Business software alliance (BSA) tire la sonnette d’alarme relative au piratage de logiciels en Algérie. Dans son étude sur le “Piratage mondial des logiciels” (Édition 2011), BSA, relève que le taux de piratage des logiciels informatiques en Algérie a atteint 84% l’année dernière. En d’autres termes sur 100 programmes installés par les utilisateurs, 84 l’ont été sans licence. “La valeur commerciale de ce piratage est estimée à 83 millions de dollars”, indique Business software alliance. “Le piratage en Algérie est devenu une vraie nuisance et est presque inévitable. Affectant les petites et particulièrement les grandes entreprises ainsi que les institutions publiques, celles-ci s’exposent pleinement à différents risques y compris les risques judiciaires et liés à la sécurité informatique”, constate Mourad Naït Abdesselem, directeur de Microsoft algeria country.
Selon lui, “les sociétés en Algérie ainsi que les institutions publiques et au premier chef leurs P-DG, leurs directeurs des technologies de l’information et leurs directeurs financiers doivent prendre le plus tôt possible les mesures requises afin que leur société ou institution se mettent en conformité. Ils sont d’abord tenus de faire respecter les lois et les faire appliquer par leurs sociétés, afin de se protéger contre les risques judiciaires mais aussi pour protéger leur système d’information, les données de l’entreprise et les données de leurs clients”. M. Mourad Naït Abdesselem rappelle que “la loi algérienne condamne le piratage informatique”.
Selon Business software alliance, plus de la moitié (57%) des utilisateurs d’ordinateur, à travers le monde, affirment utiliser des logiciels piratés. “Si 57% des utilisateurs d’ordinateur admettaient commettre des vols à l’étalage, même rarement, les autorités réagiraient en multipliant les contrôles et en durcissant les sanctions ! Le piratage de logiciels exige une réponse similaire, des initiatives intensives d’instruction et de sensibilisation du public et des opérations d’application de la loi le cas échéant”, a dit Dale Waterman, Corporate attorney for anti-piracy (avocat d’entreprise d’antipiratage) pour la région du Moyen-Orient et Afrique, auprès de Microsoft, l’un membre de BSA. 31% des individus qui admettent pirater des logiciels et interrogés dans le cadre de l’étude déclarent qu’ils ont acquis les logiciels de façon illégale “tout le temps” ou “la plupart du temps” ou “occasionnellement”, alors que 26% disent qu’ils le font “rarement”. Il ressort également de l’étude que les pirates de logiciels sont dans l’immense majorité des jeunes et des hommes. Ils installent plusieurs logiciels de tous types sur leurs ordinateurs par rapport aux pirates qui le font rarement ou à ceux qui ne se livrent pas au piratage. BSA a confirmé qu’il y a des mesures qui ont fait leurs preuves que les gouvernements dans le monde peuvent adopter pour réduire efficacement le piratage de logiciel. “Notre expérience à travers le monde indique que lorsque le gouvernement est activement impliqué dans les initiatives d’instruction et de sensibilisation à long terme et la prise des mesures répressives adéquates afin de s’assurer que ceux qui piratent sont réellement sanctionnés par la loi, alors le pays en question constate des réductions importantes du taux de piratage de logiciel. Ceci profitera à tout l’écosystème de TI en Algérie”, a déclaré Dale Waterman