Logiciels en Algérie,Un marché où beaucoup reste à faire

Logiciels en Algérie,Un marché où beaucoup reste à faire

Pourtant, les nouvelles technologies étaient très peu utilisées à l’époque aussi bien par les entreprises que par les particuliers. Cela n’a pas pour autant empêché des opérateurs de se lancer dans ce créneau.

Cependant, l’environnement n’était pas propice à l’essor de l’activité. Les débuts furent d’ailleurs très difficiles pour les professionnels qui ont osé investir dans ce nouveau créneau. La plupart d’entre eux peinaient à écouler leurs logiciels en raison, notamment, de la concurrence des produits de la contrefaçon. Néanmoins, les choses ont commencé à changer à partir du début des années 2000.



A la faveur de la généralisation de l’utilisation de l’outil informatique et l’arrivée sur le marché national d’entreprises étrangères en quête incessante de nouveautés à même de leur permettre d’améliorer leur productivité, le développement de logiciels s’est accru. Aujourd’hui, il existe quelque 200 entreprises privées de développement de logiciels et de déploiement de solutions internationales, selon les estimations du directeur général de Big Informatique, Mohammed Saïdi, qui précise qu’environ 5 000 personnes travaillent directement dans le développement de logiciels, alors qu’il y a quelque 2 000 développeurs individuels. Pour ce qui est du secteur public, il y a 500 administrations et entreprises dotées de Directions de services informatiques (DSI), où travaillent 15 000 personnes environ, selon notre interlocuteur. Malgré tout, la croissance du marché demeure très lente, comparativement aux besoins des entreprises et institutions en software, lesquels sont estimés à 50 milliards de dinars par an, ce qui représente 0,5% du Produit intérieur brut (PIB), note M. Saïdi. «Les besoins exprimés sous forme d’appels d’offres et de consultations est de 10%. Et nous réalisons à peu près 50% de ces 10%, soit 5% des besoins nécessaires, ce qui est insignifiant», poursuit-il.

De son avis, cette situation est due, entre autres, au manque d’investissements dans le secteur des nouvelles technologies, au système de management qui n’oblige pas les entreprises à s’informatiser et au caractère informel du commerce.

K.I