Plus de 500.000 logements sociaux sont concernés par la vente. Le ministère rappelle que cette démarche est toujours en vigueur. Les citoyens désirant vendre n’ont qu’à s’adresser à l’OPGI.
Le ministre de l’habitat Abdelmadjid Tebboune vient de rappeler que » la procédure a été raccourcie car auparavant il fallait avoir l’aval de la commission de la daïra « . Aujourd’hui, l’acquéreur doit simplement déposer une simple requête auprès de l’OPGI pour la procédure d’achat. Ainsi, la démarche de vente concerne actuellement 531.766 unités recensées à travers le territoire national. Jusquelà, la vente des logements sociaux était interdite vu que la spéculation battait son plein avec des ventes illicites. Actuellement à la faveur d’un décret publié en juillet 2015 et qui a été mis en application, les propriétaires de ce type de logement sont autorisés à vendre leur appartement selon le mètre carré qui a été fixé à 12.000 DA et pas plus alors que dans une certaine mesure les ventes pouvaient se faire avec 18.000 DA le mètre carré.
Le cahier de charges fixe également les prix de cession selon les zones et lieux d’habitation. En somme, les allégements apportés à ce genre de procédure visaient à contrôler le marché et réguler l’offre de vente. Le décret précise que » l’acquéreur pourra bénéficiera d’abattements, les sommes payées sous forme de loyer étant déduites du prix d’achat du logement « . Une réduction fiscale est comptée si le prix de celuici est réglé d’une seule traite. Si tout compte fait le logement social est vendable, les estimations selon le ministère de l’habitat vont à la baisse. Contrairement aux anciennes pratiques, le département de Tebboune s’appuie avec les services de cadastre et les agences foncières pour l’évaluation des prix.
Les propriétaires des logements sociaux n’ont pas le droit de fixer par eux-mêmes les prix de la vente contrairement aux autres formules comme le LPP ou le LPA (logement public aidé). Depuis l’été dernier, une évaluation des ventes entamée par le ministère de l’habitat et les différents OPGI a fait ressortir que 120.000 logements sociaux ont été cédés selon les prix de cession fixés par l’Etat. Mais on s’attend que les autres logements soient concernés par la vente vu les conditions attrayantes pour leur cession.
De l’autre côté, l’opération qui n’est qu’à son début a permis de » mettre terme à la vente sans procédure » selon un haut responsable de l’OPGI. D’autre part, on recense prés de 200.000 logements qui sont » occupés soit par une tierce personne, un descendant ou bien à un étranger de l’attributaire « .
Une situation qui devra connaître un prochain assainissement avec la création d’une commission spéciale pour étudier les dossiers en instance. Il est à noter que l’évaluation définitive du parc de logements sociaux sera entre les mains du cadastre qui entérinera un chiffre complet sur les unités restantes pour leur cession.
F. L