Logements sociaux à Aïn El-Turck: Des familles sinistrées revendiquent l’affichage des listes des bénéficiaires

Logements sociaux à Aïn El-Turck: Des familles sinistrées revendiquent l’affichage des listes des bénéficiaires

Rachid Boutlelis

Logements sociaux à Aïn El-Turck: Des familles sinistrées revendiquent l’affichage des listes des bénéficiaires

  L’affichage des listes des bénéficiaires de logements sociaux constitue l’une des principales revendications, lors des rassemblements à répétition, qui regroupent régulièrement des familles sinistrées devant les sièges des quatre municipalités que compte la daïra d’Aïn El-Turck. Presque chaque semaine, des familles viennent aux nouvelles au niveau des sièges des communes, avec l’espoir d’avoir une réponse à leurs revendications. «Nous nous rassemblons régulièrement devant l’APC pour inciter les responsables concernés à procéder à l’affichage des listes. Notre attente dure depuis plus de quatre années», assure un mal-logé de la commune de Aïn El-Turck. Il importe de signaler qu’en effet, en dépit des instructions du wali, exhortant les responsables locaux à afficher ces listes avant la fin de l’année en cours, rien n’a toujours pas été entrepris.

Les responsables des municipalités côtières semblent vraisemblablement être confrontés à un véritable casse-tête pour confectionner leurs listes, et ce en partie en raison des travaux inachevés des projets de réalisation des cités, comme c’est le cas des 300 logements sociaux du quartier El-Bahia, à mi-chemin du village de Cap Falcon, sis dans le chef-lieu, et ceux des 500 autres d’El-Qaria, dans la municipalité de Bousfer. Un membre du comité de quartier de St-Germain, abordé par Le Quotidien d’Oran, n’est pas allé du dos de la cuillère pour déplorer avec une pointe de dépit «que l’arrêt des travaux du projet de réalisation d’une cité de 300 logements sociaux dans le quartier d’El-Bahia, qui ont été lancés en 2011 par l’ex-wali d’Oran, M. Boudiaf en l’occurrence, inquiètent grandement les familles postulantes».

Notons, en effet, que le lancement de ce projet de 300 logements sociaux a suscité une grande satisfaction chez ces familles, qui ont malheureusement rapidement désenchanté une année après en apprenant l’arrêt des travaux suite à la défaillance de l’entreprise, qui a été chargée de sa réalisation. «A ce jour, soit six années après leur subit arrêt, les travaux n’ont toujours pas redémarré. Les familles du vieux bâti, qui ont déposé des demandes de logement auprès des services concernés, ne savent plus à quel saint se vouer», a encore déclaré le représentant du comité. D’une source proche de l’APC d’Aïn El-Turck, on apprend que les travaux de ce projet, qui sont à l’arrêt après un taux d’avancement d’un peu plus de 20%, et ce suite à la défaillance de l’entreprise réalisatrice, devront recevoir l’aval du contrôle technique, CTC, afin d’être relancés. «Au cas où ils ne répondraient plus aux normes, ces logements devront faire l’objet d’une opération de démolition pour être reconstruits par la suite», a souligné notre source. En attendant le verdict, les familles postulantes devront prendre leur mal en patience. Ce quota devra en principe être attribué aux mal-logés de la daïra de Aïn El-Turck. Il est fort probable que la faible offre de ce quota de logements sociaux, face à la forte demande, suscitera le mécontentement de nombre de postulants.

En effet, la demande s’amplifie encore au gré des familles sinistrées, venues de différentes régions du pays, notamment de l’Oranie, qui se sont installées dans les bidonvilles, essaimés à travers la contrée côtière d’Aïn El-Turck et dont les plus importants sont répertoriés dans le chef-lieu. Le projet de réalisation d’une cité de 500 logements sociaux ne sera également vraisemblablement pas en mesure de satisfaire la demande considérable des familles postulantes, qui dépasse les 4.000 demandes. Il faut signaler qu’outre les habitants des bidonvilles et les demandeurs de logement ayant déposé des dossiers il y a plusieurs années, de nombreuses familles squattent des biens communaux, notamment le théâtre de verdure de Trouville et des centres de colonies de vacances.

Des familles qu’il faudrait aussi reloger pour permettre à la municipalité de récupérer ses biens. Notons dans ce contexte, que le chef de l’exécutif de la wilaya d’Oran s’est également enquis lors de cette visite du taux d’avancement des travaux de réalisation de la cité de 300 logements sociaux dans le quartier d’El-Bahia, dans la municipalité d’Aïn El-Turck, qui sont à l’arrêt. Il a ordonné aux responsables locaux de relancer les travaux de ce projet dans les plus brefs délais.