Le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Belkacem Sahli, vient d’annoncer de nouvelles mesures à l’égard des résidents algériens à l’étranger. Il s’agit du délai de la délivrance des passeports biométriques, du logement promotionnel public (LPP) qui sera bientôt accessible et du secteur de la formation et de l’enseignement professionnels qui sera prochainement ouvert en leur faveur dès la rentrée de septembre 2013.
En effet, les délais de délivrance des passeports biométriques seront réduits «au maximum» aux ressortissants algériens établis à l’étranger avec l’ouverture la semaine prochaine d’une liaison intranet entre les consulats et le ministères des Affaires étrangères, a annoncé Belkacem Sahli. «Cette liaison, dont les données biométriques viennent d’être sécurisées par le ministère de l’Intérieur, sera opérationnelle dès la semaine prochaine et permettra de ramener d’un mois à 20 jours les délais de délivrance des documents de voyage», a-t-il indiqué, en marge d’une visite de travail au consulat d’Algérie à Grenoble.
La délivrance du 12S via Internet est rendue possible depuis le 15 juin dernier aux ressortissants algériens établis en France et depuis janvier à ceux résidant dans d’autres pays. Mais, des retards allant parfois jusqu’à quatre mois ont été constatés dans l’acheminement de ce document, des lenteurs que Sahli avait désignées du doigt lors de sa dernière visite en France, mars dernier. Concernant le secteur de l’enseignement professionnel pour le secrétaire d’Etat, il s’agit d’offrir, au vu de la crise économique que connaissent certains pays, notamment en Europe, des opportunités de formation gratuite aux enfants de l’immigration. «Une prise en charge complète leur sera assurée avec, en sus, une bourse d’étude et un programme adapté», a-t-il expliqué. L’objectif de cette démarche est de «renforcer l’attachement des membres de la communauté nationale à l’étranger au pays d’origine, notamment ceux des troisième et quatrième générations», a ajouté Sahli.
A propos du logement promotionnel public pour les résidents étrangers, Sahli a, toutefois, signalé que ce «n’est pas une action sociale», initiée envers la communauté nationale à l’étranger, mais, il s’agit d’«une offre d’un type de logements promotionnels soutenus par l’Etat, avec des conditions d’éligibilité». Signalons qu’une certaine partie, affiche son mécontentement et s’interroge sur cette démarche, car selon elle «le ministère de l’Habitat n’arrive pas à satisfaire la demande locale depuis plus de dix ans, et promet des logements promotionnels publics aux résidents à l’étranger ?» Notons que concernant la fuite des cerveaux, de nombreux Algériens, depuis plus de vingt ans, ont fini par plier leurs bagages et quitter le pays à cause de la dégradation des conditions de vie et de travail.
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Ahcene Hadjam