Les souscripteurs aux logements AADL, programme 2001, ne désarment pas. Avec énergie et détermination, ils continuent de lutter pour la satisfaction de leur revendication, la seule depuis plus d’une dizaine d’années : le droit à un logement décent. Ecartés de tous les projets réalisés jusqu’à présent, ces derniers refusent de se déclarer vaincus.
Leur droit est consacré par la Constitution… pas question de laisser tomber. D’autant qu’ils vivent tous dans des conditions déplorables à cause justement de ce problème de logement.
Une nouvelle rencontre de ces personnes qui se sont regroupées au sein d’une association nationale reconnue par leurs vis-à-vis, principalement le ministère de l’Habitat, a eu lieu hier au siège du Front des forces socialistes (FFS).
Le nombre des personnes présentes était plus important que les fois précédentes. C’est dire l’importance que ces «victimes» accordent à cette forme de lutte organisée et peut-être même la confiance et le respect qu’ils vouent aux premiers représentants de l’association, à leur tête Ayachi Akil, leur porte-parole officiel.
Les débats d’hier ont porté principalement sur cette assiette de terrain rétrocédée par un simple citoyen de Draria. Une terre agricole de 14 ha pouvant servir à la construction des logements dont ils rêvent tous. Seulement, un problème de taille persiste.
La situation juridique du terrain n’est pas encore définie. Même si son propriétaire a affirmé toute sa volonté de la mettre à leur disposition, pour utilité publique, l’absence d’un statut juridique précis et clair entame l’optimisme des concernés. En effet, l’assiette de 14 ha est une terre agricole et les textes à ce sujet sont des plus dissuasifs.
«L’Etat a confié cette terre à mon père et nous voulons tous les deux la lui rendre mais à condition qu’elle serve l’utilité publique. Nous avons tous les deux souffert à cause de ce lot de terrain parce que beaucoup de gens voulaient nous le prendre pour leur propre intérêt. Certains nous ont proposé de le leur vendre à coups de milliards mais nous avons refusé. Nous ne pouvons pas vendre quelque chose qui ne nous appartient pas», a déclaré dans une précédente rencontre le «bienfaiteur».
Et même si les représentants du ministère de l’Habitat et ceux de l’AADL n’avaient pas trouvé à redire au sujet de cette assiette «inespérée», leurs confrères du ministère de l’Agriculture pourraient exprimer une certaine opposition.
C’est pourquoi les souscripteurs demandent à rencontrer des responsables du département de Rachid Benaïssa. Ils espèrent trouver l’écoute auprès d’eux. «C’est notre droit d’avoir un logement. Cela fait au moins dix ans que nous attendons… Au nom de quoi nous privez-vous de notre droit le plus absolu ?» demande le porte-parole, Ayachi Akil.
Il est à souligner que l’association travaille dans un cadre bien organisé et dans la transparence. Avec des cartes d’adhésion et des rencontres périodiques. C’est du moins l’impression que donnent ses représentants.
Et si l’on en juge par le nombre de plus en plus élevé des personnes présentes aux «meetings» au siège du FFS, on pourra en déduire que les choses avancent bien pourvu que les autorités publiques répondent favorablement à leur demande.